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humour, pause ou inquiétude… Paroles de Français samedi à l’Élysée, lors des Journées du Patrimoine


Le nouveau gouvernement et la situation politique intéressent aussi les Français, qui profitent des Journées du patrimoine ce week-end. Notamment à Paris, où des milliers de personnes faisaient la queue samedi pour visiter l’Élysée, résidence présidentielle et siège du pouvoir par excellence.

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Le Palais de l'Élysée est ouvert au public à l'occasion des Journées du Patrimoine. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

La visite du palais de l’Élysée, ouvert au public pour les Journées du patrimoine, débute dans l’un des jardins à la française, traversé par une longue file d’attente. Arnaud trépigne devant une fontaine. « C’est une première foisil confie. Nous essayions depuis longtemps de venir faire la tournée et cette année nous avons eu la chance de pouvoir nous inscrire. »

Pour Arnaud, le contexte importe peu, « C’est vraiment une journée de découverte du patrimoine »Il avoue être « un peu » fatigué de la politique et ne pas vouloir en parler. Juste derrière lui, dans la file d’attente, Adissa, une ingénieure d’une quarantaine d’années, se sent « privilégiée d’être ici ». « C’est le siège du pouvoir en France, donc c’est une opportunité, un lieu exceptionnel. On n’y va pas tous les jours », a-t-il ajouté. souligne-t-elle. L’Élysée, un lieu hors du temps, coupé du bruit de la ville, pour Arnaud son mari, qui décrit « Une véritable île au cœur de la vie quotidienne »Il ne cache pas avoir « petit espoir de rencontrer le président » pour lui donner son « CV pour être Premier ministre », plaisante-t-il. Interrogé sur le fait que l’occupant de Matignon a déjà été choisi, il ajoute : « Je ne suis pas sûr qu’il ait une longue espérance de vie, alors je garde mon CV à portée de main. »

Michel Barnier est l’homme de la situation, estime son voisin Mouad, 24 ans. « Honnêtement, je ne vois pas une personne mieux placée pour ce poste, de par son expérience, son historique de négociateur, quelqu’un qui sait faire des compromis. C’est ce qu’il faut dans ce contexte un peu difficile. Je pense qu’on est dans une situation de blocage. C’est un mandat où on ne peut pas gouverner facilement, avancer sur des projets qui sont censés changer la vie des Français. C’est compliqué. »soupire-t-il. Pour le consultant, visiter l’Élysée, symbole de la République, a quelque chose de rassurant. « La République est quelque chose de stable, quels que soient les présidents et les gouvernements qui se succèdent, il croit. Cela nous permet de rester concentrés sur l’essentiel dans ce contexte politique quelque peu tendu. »

Une atmosphère très feutrée règne dans les couloirs du palais, les visiteurs passent d’une pièce à l’autre en chuchotant. « C’est de l’or, il y a beaucoup de choses, c’est vraiment très impressionnant », l’un d’eux commente à voix basse, particulièrement étonné par « la grandeur, les plafonds, les lustres, le mobilier, l’histoire qui accompagne les différents bureaux. » Il n’y a pas de guide pour diriger la visite, mais il y a des panneaux explicatifs que Caroline lit attentivement : « C’est le Salon des Fougères. C’est le bureau de Madame Macron. »Elle remarque « les petits fauteuils » qu’elle trouve « assez cosy tout en étant assez discret, comme Madame Macron ».

Jean, pour sa part, n’est pas impressionné mais plutôt préoccupé par le sort du nouveau gouvernement Barnier. « Je ne vois pas qui peut prévoir. On cherche un équilibre et par conséquent, je suis assez pessimiste sur le choix des options, quelles qu’elles soient, qui pourraient être prises pour la France. Et d’ailleurs, ce qui est un peu surprenant, c’est un euphémisme.il souligne, « C’est que, pour l’instant, nous nous intéressons plus au choix des noms qu’à la définition de la politique. »

Malgré l’instabilité politique née de la dissolution, Isidore, un jeune pharmacien, veut y croire. « Je pense qu’il peut s’en sortir, il faut laisser le temps au temps et voir ce qui se passe. Et le président décidera dans un an s’il dissout à nouveau le pays ou non. »

Tout cela semble bien loin pour Lenaig et sa grand-mère Danielle, venues spécialement de Bretagne pour admirer les ors du palais présidentiel. « Aujourd’hui, on oublie un peu la situation politique. On reviendra à la vraie vie demain »c’est l’aîné qui décide. « C’est exactement ce que je me suis ditsoutient sa petite-fille. Je fais une pause, j’admire et j’essaie d’apprécier la visite »Elle conclut, pour l’instant, on s’amuse.

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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