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Huit membres de la Jeune garde antifasciste mis en examen à Paris, accusés de violences antisémites

Huit membres de la Jeune garde antifasciste mis en examen à Paris, accusés de violences antisémites

Une altercation aurait éclaté le 27 mai après une conférence de soutien à Gaza menée par Rima Hassan pendant la campagne européenne. La principale figure du mouvement au niveau national, Raphaël Arnault, listé S, est candidat du NFP dans le Vaucluse.

Huit membres de la Jeune garde antifasciste ont été mis en examen le 27 juin, soupçonnés d’avoir agressé un adolescent un mois plus tôt dans le métro parisien après une conférence de soutien à Gaza de la militante franco-palestinienne Rima Hassan, a indiqué mercredi le parquet dans un communiqué.

Selon Le Canard enchaîné, qui a révélé leur acte d’accusation, les suspects auraient insulté un adolescent de 15 ans, « le traitant de sioniste et le frappant à plusieurs reprises ».

« Nous rejetons en bloc ces accusations », a réagi dans un communiqué la Jeune Garde Paris, l’une des formations du mouvement fondée en 2018 et adoptant une stratégie dure contre l’extrême droite.

La Jeune Garde « s’est toujours engagée dans la lutte contre l’antisémitisme et continuera de le faire », poursuit le communiqué. « Nous sommes également surpris » par les fuites dans la presse « visant à attaquer et diffamer notre organisation », déplore la Jeune Garde Paris.

« Il n’y a pas de violence physique »

Principale figure de la mouvance de la gauche radicale au niveau national, Raphaël Arnault, inscrit S, est candidat du Nouveau Front populaire désigné par la France Insoumise dans la première circonscription du Vaucluse, où il est qualifié pour le second tour des élections législatives dimanche 30 juin.

Les éléments du Canard enchaîné sont « contestés et proviennent exclusivement de la plainte » de l’adolescent, a insisté Me Thierry Soulard, avocat des huit accusés.

« Il n’y a pas de violence physique, mais une altercation exclusivement verbale », a déclaré Me Soulard, dénonçant la « disproportion » des moyens mis en oeuvre par la justice dans cette affaire, dans laquelle deux juges d’instruction ont été impliqués.

Les huit suspects, âgés de vingt à trente ans, ont été mis en examen « pour violences en réunion ayant entraîné une incapacité de plus de huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs à raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion » et placés sous contrôle judiciaire, selon le parquet de Paris.

12 jours d’ITT pour la victime

Les faits présumés s’étaient produits un mois plus tôt, le 27 mai, après une conférence de soutien à Gaza dirigée par Rima Hassan, alors candidate LFI aux élections européennes, dans les locaux de l’université Paris-Dauphine.

« Les faits se sont produits peu de temps après que des tensions sont apparues entre des personnes qui voulaient assister au meeting de Rima Hassan et des personnes présentées comme étant de la Ligue de défense juive (un mouvement juif radical, ndlr) qui auraient tenté de les en empêcher », selon le procureur de la République.

Le jeune plaignant a déclaré le 28 mai aux policiers avoir été « encerclé, abordé et interrogé sur ses relations avec la Palestine » alors qu’il se trouvait dans le métro parisien, a rapporté le parquet.

« L’Unité médico-légale a déterminé 12 jours d’incapacité de travail en raison de l’impact psychologique », a indiqué le parquet.

« Un enregistrement audio de l’attaque a été diffusé sur le compte Instagram du groupe appelé ‘jeune garde' », a ajouté la même source.

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