Divertissement

Huit films ou séries à voir (ou revoir) avec Maggie Smith

L’actrice britannique, décédée vendredi, était la professeure préférée d’Harry Potter et l’inoubliable tante Violet de Downton Abbey. Mais connaissez-vous Maggie Smith en tant que cousine Charlotte de James Ivory ou en clochard fêlé ?

Maggie Smith, dans « Palais indien »

Maggie Smith, dans « Palais indien » Laurie Sparham/Fox Searchlight

Publié le 28 septembre 2024 à 18h00

« Mort sur le Nil » (1978)

Un rôle modeste, Miss Bowers, mais délicieux et dans une adaptation d’Agatha Christie qui se boit comme du petit-lait. Tout ce qui sous-tend l’univers codé et mathématique de l’écrivain, intrigues sophistiquées, suspects multiples, fausses pistes, recueils d’indices, se retrouve dans ce divertissement soigné, où l’exotisme somptueux et l’humour anglo-saxon font bon ménage. ménage. Les passagers ont tous de quoi avoir honte et d’excellentes raisons de tuer.

« Le jardin secret », d’Agnieszka Holland (1993)

Début du XXe siècle : Mary Lennox, 10 ans, vient de perdre ses parents en Inde. Il est envoyé dans l’immense manoir de son oncle, Lord Craven, dans le Yorkshire. Du roman de Frances Hodgson Burnett – plus connu des petits Anglais que des Français – la cinéaste Agnieszka Holland a dessiné une histoire poétique et mystérieuse de passage à l’âge adulte, qui ne tombe jamais dans la sentimentalité. Le film doit beaucoup au scénario de Caroline Thompson (scénariste d’Edward Scissorhands) et à une interprétation parfaite : les enfants ont l’âge de leurs personnages, et l’actrice Maggie Smith nous offre un résumé de l’esprit britannique.

« Gosford Park », de Robert Altman (2001)

Images Getty

Gosford Park est le nom d’une vaste propriété située au milieu d’une région pluvieuse. Au salon, les patrons ; au bureau et dans les cuisines, les gens serviles. Deux micro-sociétés régies par une étiquette stricte, appelées à se côtoyer lors d’une partie de chasse avec Sir William McCordle, un aristo sévère qui n’aime que son chien, ses armes… et ses servantes. Robert Altman relève un défi qui lui est alors nouveau : le film britannique en costumes, agrégé à huis clos à la manière d’Agatha Christie. Au hit-parade de cet excellent film d’acteur, on attribue l’Oscar de la vieille garce à l’œil exorbité à Maggie Smith ; le César du meilleur regard colérique à Alan Bates ; le grand prix du meilleur chef à Helen Mirren.

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« Harry Potter » (2001-2011)

Si notre préférence va au dernier épisode, parmi les sept films de la saga Harry Potter, aucun n’est vraiment mauvais, même si, à Téléramanous avons pu être durs envers les premiers. Une vision adoucie par le temps, et l’effet madeleine pour ceux qui les regardaient avec des enfants éblouis par tant de magie (et Maggie). Des adaptations professionnelles, mais moyennement inspirées de Chris Colombus, aux tourments existentiels des quatre derniers volets, signés David Yates, revoir tous les Harry Potter est évidemment un marathon. Idéal pour un week-end d’automne.

« Downton Abbey » (2010-2015)

Sortez les darjeeling et les couverts ! Tout le charme de la vieille Angleterre préside Downton Abbey, la série la plus aristocratique de l’histoire de la télévision. Ou les tribulations – plus ou moins quotidiennes – du comte de Grantham, de sa famille et de tous leurs serviteurs, dans leur domaine du Yorkshire, de 1912 au tournant des années 1920. Un travail d’orfèvre, de la plus petite cuillère aux plus grandes émotions. Avec Maggie Smith, inoubliable dans le rôle de la comtesse douairière de Downton Abbey et ses lâchetés.

Sur Netflix

« Palais indien », de John Madden (2011)

Cette comédie, parfois fortement assaisonnée de mélodrame, convainc davantage par ses dialogues grinçants. À un couple qui se demande comment célébrer son quarantième anniversaire de mariage, une femme répond : « Avec une minute de silence ! » » Un séjour à l’Indian Palace est particulièrement recommandé pour son moulage de cartes en vermeil – mais plaqué or. Maggie Smith cartonne puisque la raciste « Auntie Danielle » et le si britannique Bill Nighy, dans un rôle plus posé qu’à son habitude, se révèlent, une fois de plus, irrésistibles.

« Chambre avec vue », de James Ivory (1986)

Dans l’Angleterre victorienne, Lucy, oie blanche de la haute société, est promise au snob et pédant Cecil, mais sans avouer qu’elle aime George, un jeune libre penseur inadapté…
Parmi les nombreux films d’époque signés James Ivory, seules ses rencontres avec Forster, l’écrivain anglais du début du XXe siècle, ont élevé le cinéaste plus haut que son goût pour le chromo. Trois films en sont issus : Return to Howards End, Maurice et Room with a View. Le charme mi-florentin mi-victorien de ce dernier ne s’est pas évaporé. Maggie Smith incarne Charlotte, la cousine plus âgée et raide de l’impétueuse Helena Bonham Carter.

« La Dame au van », de Nicolas Hytner (2015)

Photo Nicola Dove/Sony Pictures Classiques

Histoire vraie : pendant quinze ans, à Londres, une vieille dame un peu fêlée a vécu dans un van garé devant la maison de l’écrivain Alan Bennett. Il en a écrit un livre, puis le scénario de ce film. L’histoire, plutôt plan-plan et linéaire, se déroule sans grande imagination au même coin de rue, entre deux familles de voisins un peu caricaturales. Mais dès la première apparition de Maggie Smith, tout est pardonné. La grande actrice trouve ici un « véhicule » parfait pour son excentricité et son talent.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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