Huguette Bello « décline l’offre » de devenir Premier ministre au nom du Nouveau Front populaire
Un temps considérée comme Première ministre par les communistes et les insoumis, la présidente du département de La Réunion a finalement annoncé qu’elle « déclinaisait l’offre », faute de consensus à gauche.
Retour à la case départ. Huguette Bello a annoncé qu’elle « refusait l’offre » de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire ce dimanche dans un communiqué. L’ancienne parlementaire et présidente du département de La Réunion avait été envisagée par le Parti communiste et par la France Insoumise pour prendre la tête de l’exécutif, au nom du Nouveau Front populaire après les législatives anticipées.
Dans son communiqué, Huguette Bello a indiqué avoir « reconnu » que sa candidature « ne fait pas l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front populaire, et notamment qu’elle n’est pas soutenue par le Parti socialiste ». « Dans ces conditions et soucieuse d’un accord rapide au sein du NFP, j’ai décidé de décliner sans plus attendre l’offre qui m’a été faite », a-t-elle ajouté.
Si le Nouveau Front populaire est le bloc politique qui a rassemblé le plus de députés élus lors des législatives anticipées, la gauche est néanmoins loin de pouvoir bénéficier d’une majorité absolue. Les principales figures de la gauche appellent néanmoins Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de leurs rangs, afin de former un gouvernement.
Une prérogative présidentielle
Les rebelles, socialistes, communistes et écologistes ne sont pas encore parvenus à s’entendre sur un nom pour prendre la tête de l’exécutif et former une équipe gouvernementale.
Même si les forces de gauche s’accordent sur le nom d’une personnalité pour devenir locataire de Matignon, il revient toujours au chef de l’Etat de nommer son Premier ministre. Sans majorité claire, rien n’oblige Emmanuel Macron à nommer une personnalité issue du Nouveau Front populaire.
Le 18 juillet prochain, l’Assemblée nationale doit se réunir pour sa séance inaugurale. Ce sera l’occasion pour les groupes parlementaires de se compter et d’y voir plus clair dans l’équilibre des pouvoirs au Palais-Bourbon, avec la composition définitive des groupes politiques.