HUBSIDE, filiale du très controversé « plus jeune milliardaire de France », sanctionnée par la CNIL
Un mois après avoir infligé une amende de 310 000 euros à FORIOU, la CNIL a sanctionné sa société sœur HUBSIDE.STORE d’une seconde amende de 525 000 euros. Et ce, suite à une plainte enregistrée en 2020, qui lui a permis de découvrir un dossier de « environ 1,3 million de prospects français et belges « .
Les deux sociétés ont été condamnées pour les mêmes motifs, résume la CNIL, « notamment pour avoir utilisé des données fournies par des courtiers en données à des fins de prospection commerciale, sans s’assurer que les personnes concernées avaient valablement consenti à être démarchées « .
Ils appartiennent tous les deux à Groupe Indexia (anciennement Sfam) du très controversé « le plus jeune milliardaire de France », Sadri Fegaier, 44 ans. Il a bâti sa fortune sur des pratiques qui lui ont valu un procès pour « pratiques commerciales trompeuses », qui devrait avoir lieu cet automne, et où plus de 500 consommateurs se sont portés partie civile.
La CNIL rappelle que HUBSIDE.STORE « réalise des campagnes de démarchage par téléphone et SMS pour promouvoir les produits vendus dans ses magasins (téléphones portables, ordinateurs, etc.) « . A cette fin, elle acquiert les données des prospects démarchés auprès des data brokers, des éditeurs de sites de concours et de tests de produits, tout comme FORIOU.
Et encore, » l’apparence trompeuse des formulaires de collecte mis en œuvre par les courtiers à l’origine de la collecte n’a pas permis d’obtenir un consentement valide des personnes concernées « . C’est pourquoi HUBSIDE.STORE » ne pouvait donc légalement procéder » à ses opérations de prospection par SMS et téléphone.
Par ailleurs, la formation restreinte – l’organisme de la CNIL chargé de prononcer les sanctions – a estimé que, lors de ses opérations de démarchage téléphonique, l’entreprise ne permettait pas d’informer suffisamment les personnes, en violation de l’article 14 du RGPD.
Elle lui a infligé une amende de 525 000 euros, qui a été rendue publique. Son montant, qui « représente environ 2% » du chiffre d’affaires de l’entreprise, a « a notamment été décidée au vu de la gravité des manquements constatés « , la responsabilité assumée par l’organisme utilisant les données collectées, et le fait que l’entreprise » a eu un recours massif » à la prospection commerciale.