« Horreur des extrêmes », sans doute, Mbappé… Les propos de Tchouaméni avant France-Pologne
Le milieu de terrain des Bleus livre son ressenti en conférence de presse ce dimanche, à deux jours de France-Pologne.
Envoyés spéciaux en Allemagne
Sa situation personnelle et sa blessure avant l’Euro : « Une course contre la montre ? Oui. Quand j’ai appris que j’étais blessé après le match retour contre le Bayern, j’ai pensé à l’Euro. On a eu pas mal d’échanges avec le staff, le coach, pour connaître les temps de guérison. J’ai consulté des spécialistes. Aujourd’hui, je suis très heureux d’être opérationnel pour ce concours. (…) J’ai confiance en ma capacité à gagner en force.»
La situation politique : « Dans le groupe, chacun peut avoir son avis. Certains joueurs ont délivré des messages forts, à l’image de Kylian (Mbappé) et Marcus (Thuram). Je déteste les extrêmes, je suis pour une politique d’unité, c’est ce que représente la France. J’encourage tout le monde à voter, chaque vote sera d’une importance primordiale. (…) Le communiqué commun ? On en a parlé, on n’en a pas reparlé avec le match, on verra après le match si ça va resurgir. Je pense que nous avons la même vision. S’il y en a un, vous serez le premier informé.
Son point de vue sur la charnière Saliba-Upamecano : « Beaucoup de solidité, de confiance dans l’équipe. Je ne vous dis rien, on a la chance d’avoir des défenseurs centraux de très haut niveau, ils évoluent tous dans les plus grands clubs du monde, ça apporte de la solidité. Nous n’avons pas encore encaissé de but (0 en deux matches contre l’Autriche et les Pays-Bas), c’est grâce à eux mais aussi à notre gardien Mike (Maignan) qui réalise un superbe début de compétition.
N’Golo Kanté : « Bluffé ? Non, je sais de quoi il est capable, il joue à un très haut niveau. Cela montre que le championnat saoudien est d’un haut niveau. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas joué ensemble. Nous n’avons pas forcément joué ensemble. On se complète sur beaucoup de points, j’ai pris beaucoup de plaisir. Son profil nous permet de varier nos rôles. J’espère que ça continue à bien se passer. En concurrence avec lui ? Quand je regarde ses performances, je suis le premier à être content car je veux gagner cette compétition et pour cela, il faut 25 joueurs du meilleur niveau. C’est ce qu’il faut. Je reste confiant dans le groupe dont nous disposons pour remporter cette qualification.
Mike Maignan a beaucoup de charisme.
Aurélien Tchouaméni
Mike Maignan : « Il apporte son leadership, c’est quelqu’un qui aime parler, parler positivement et donner des conseils. Il a beaucoup de charisme. Quand il parle, tout le monde écoute.
Kylian Mbappé : « Tout le monde sait qu’il veut jouer le prochain match. Il commence à s’habituer au masque. Le médecin ne lui laisse pas le choix. Cela ne changera rien pour lui. Il apportera des choses quand il sera sur le terrain.
Son retour prévu pour le deuxième match : « Ça dépend pour qui (rire). On a eu une discussion très vite avec le coach, où on savait que l’objectif principal était de revenir pour le deuxième match. Je me suis senti bien très vite. J’ai essayé de revenir plus tôt, malheureusement ce n’était pas le cas.
Adrien Rabiot : « Il a fait un gros début d’Euro, il a été ralenti par un petit problème et n’a pas pu jouer les matchs de préparation, mais depuis, il a beaucoup de solidité, il apporte son volume et sa qualité technique. »
Son chien : « Je ne lui ai pas parlé et quand je lui pose une question, il ne répond pas. J’espère le voir le plus tard possible.
Antoine Griezmann : « Il va bien. Il a un peu mal dormi car il a perdu en NBA2K contre Kylian. Il sait qu’il a raté des occasions, ça va se reproduire et ça va arriver tout le temps. Il est le gardien de notre jeu, c’est à travers lui que tous les circuits de passes passent. C’est un joueur exceptionnel, qui le démontre au quotidien. So RAS.
Zéro but marqué, zéro encaissé, quatre points, ce n’est peut-être jamais arrivé dans l’histoire du football, il faut en profiter aussi.
Aurélien Tchouaméni
Doute et inefficacité face au but : «Je fais le parallèle avec la pré-saison du Real, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions et nous en avons manqué beaucoup, mais nous avons vu comment s’est déroulée la saison à Madrid, j’espère que ce sera pareil. Il faut souligner la solidité défensive mais il faudra marquer pour gagner, ce sera plus simple. Nous n’en doutons pas. Le plus important est de créer des opportunités. Zéro but marqué, zéro encaissé, quatre points, ce n’est peut-être jamais arrivé dans l’histoire du football, il faut en profiter aussi. (les Bleus n’ont marqué qu’un seul but contre l’Autriche, NDLR).
L’équipe de France plus forte avec trois milieux défensifs… ou pas : « Bien sûr que nous sommes meilleurs (rire). Mieux dans quel sens ? Je suis joueur, je ne suis pas entraîneur, il va falloir poser la question au coach. Tous les systèmes présentent des avantages et des inconvénients. Nous avions plus d’expériences (contre les Pays-Bas), donc plus de solidité défensive, mais c’est un juste milieu à trouver en phase d’attaque, il faut prévoir davantage. Le 4-3-3 offre des avantages, il n’y a aucun problème avec les systèmes. C’est à l’entraîneur de faire des choix, de juger quel est le meilleur système par rapport à l’adversaire et aux caractéristiques de notre équipe.
Les affaires : « Les journées sont longues, c’est vrai, on s’entraîne, on travaille en salle… L’entrepreneuriat m’a toujours parlé, j’essaie d’être plus qu’un sportif. C’est important de montrer à cette génération qu’on peut faire plein de choses et briser les règles. On en parle entre joueurs et cela intéresse la plupart des joueurs.
Inefficacité tricolore devant le but : « Je ne peux pas vous dire qu’on est pessimistes, tant qu’on se crée des occasions, il n’y a pas de problème. Nous savons que nous avons des attaquants de classe mondiale. Soyez plus clinique devant le but. C’est un domaine de progrès que nous avons.
Vaut-il mieux être à la place de la France ou des Pays-Bas avant le dernier match ? : « Qui est le premier ? Les Pays-Bas. C’est une bonne question… Si nous gagnons notre match et avec beaucoup de buts, nous pourrions être premiers. Mais pour répondre, je préfère être l’équipe de France.
Ousmane Dembélé : « Ousmane, il n’y a rien qui le touche. Tout va bien pour lui. C’est un joueur exceptionnel. Cela provoque pas mal de chances. Il y a des choses qu’il réussira et d’autres qui lui manqueront. C’est normal, c’est le jeu. »
Ce qui lui a permis de se remettre en forme : «Il y a d’abord le staff médical, mais on a fait un gros travail avec le préparateur physique, qui m’a permis de jouer tout le match contre le PB, et ce n’était pas évident après six semaines d’arrêt. Mentalement, c’était important. J’ai raté la finale de la C1 à cause de ça… Il y a eu ce but de l’Euro qui m’a tenu en haleine et m’a permis de revenir le plus vite possible.
On n’est peut-être pas l’équipe qui joue le mieux mais celle qui se retrouve le plus souvent dans le dernier carré, c’est le plus important pour moi.
Aurélien Tchouaméni
Le style de jeu des Bleus : « Le plus important c’est de gagner, que l’on joue bien ou mal. On ne se souviendra plus du palmarès de fin de carrière. Il y a eu de très bons résultats avec ce coach, beaucoup de titres, c’est le plus important. Nous ne sommes peut-être pas l’équipe qui joue le mieux mais celle qui se retrouve le plus souvent dans le dernier carré, c’est le plus important pour moi.
L’homme derrière le joueur : « C’est difficile de parler de moi… Je dirais juste que j’ai beaucoup de rêves, j’en avais déjà quand j’étais petite qui sont devenus des objectifs. Le plus important c’est d’être heureux et que mes proches le soient aussi, d’être la meilleure version de moi-même. Ce qui compte, c’est d’être heureux.
Son mandat et ses instructions : «Je l’ai découvert la veille du match, j’étais content, je ne voulais pas m’asseoir sur le banc. Le coach me demande la même chose pour faire le lien entre attaque et défense, apporter de la solidité mais aussi se projeter. Que ce soit le gardien, Kanté, Camavinga, Fofana, Zaïre-Emery, on a tous des capacités et des qualités différentes, il y a beaucoup d’homogénéité au milieu, on a ce qu’il faut.
Si les Bleus font peur aux adversaires : « Je dirais oui et non, de par la qualité de notre groupe, nous pouvons être une menace pour eux. Vous devez leur poser la question. Peut être. »
Propos recueillis en conférence de presse