La militante italienne d’extrême gauche Ilaria Salis, accusée d’avoir attaqué un rassemblement néonazi en Hongrie, a été libérée vendredi de son assignation à résidence à Budapest grâce à l’immunité qu’elle a obtenue en étant élue eurodéputée dimanche lors des élections européennes dans son pays.
« Libre de bouger comme elle le souhaite »
« Les autorités lui ont retiré son bracelet électronique et elle est libre de se déplacer comme elle le souhaite », a indiqué son avocat György Magyar, relevant la « suspension totale des procédures engagées, confirmée par les autorités hongroises ». Selon son père, elle va désormais retourner en Italie.
Ilaria Salis, 39 ans, enseignante à Monza, près de Milan, est apparue enchaînée à son procès dans la capitale hongroise en début d’année, des images ayant suscité une vive émotion dans la péninsule. Elle a ensuite été choisie pour figurer sur la liste d’un petit parti, Alleanza Verdi e Sinistra (AVS, Alliance des Verts et de la Gauche), qui a obtenu près de 6,8 % des voix le 9 juin lors des élections européennes. .
Son élection au Parlement européen lui a permis de solliciter l’immunité, prévue par les traités européens.
Arrêté en marge d’une manifestation contre les néonazis
Incarcérée depuis plus d’un an en attendant son procès, la militante a été assignée à résidence en mai suite à une décision de la cour d’appel.
Les procureurs hongrois l’ont accusé de s’être rendu spécifiquement à Budapest pour commettre des violences en marge d’une manifestation contre un rassemblement néonazi et d’appartenir à une organisation extrémiste. Elle risquait jusqu’à 11 ans de prison.