En cette année 2024, nous commémorons le 130ème anniversaire de la mort de Gustave Caillebotte… artiste de la seconde moitié du 19ème siècle… peintre impressionniste né en 1848 et décédé à l’âge de 46 ans. siècle, il a eu le temps de saisir ce qu’on peut appeler « l’homme moderne », ou du moins certains aspects de ce qu’on peut appeler la « condition masculine » de l’époque. … C’est en tout cas ce que Paul Perrin, commissaire de l’exposition, a voulu montrer dans cette exposition intitulée « Caillebotte, peignant des hommes » qui se tiendra jusqu’au 19 janvier au musée d’Orsay à Paris.
L’exposition consacrée à Gustave Caillebotte a été conçue suite à deux récentes acquisitions de tableaux de Caillebotte, explique Paul Perrin : « En 2021, le Getty Museum a acheté le tableau « Jeune homme à sa fenêtre », qui est véritablement l’un des chefs-d’œuvre du début de carrière de Caillebotte. Et puis nous, au musée d’Orsay, l’État français, avons acheté « Partie de bain », un tableau qui avait été classé trésor national en 2020 et que nous avons acheté grâce au mécénat de LVMH en 2022 et qui a vraiment été le point de départ de cette exposition« .
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Pourquoi peindre des hommes ?
Mort jeune, Caillebotte a eu une carrière assez courte, explique le spécialiste du musée d’Orsay. On compte ainsi aujourd’hui 500 tableaux recensés, dont de nombreux paysages et natures mortes mais surtout d’hommes : « 70 % des tableaux avec des personnages représentent des hommes, uniquement des hommes.
Un choix surprenant quand on sait que la plupart des œuvres des impressionnistes représentent des figures féminines. Si la principale source d’inspiration de Caillebotte, ce sont les hommes, « ceux de son temps, les hommes qu’il a rencontré autour de lui, ses frères, les ouvriers qui travaillaient dans l’hôtel familial comme les raboteurs bien connus« .
Un nouveau regard sur les œuvres de Caillebotte ?
Avec cette exposition, le musée d’Orsay propose un nouveau regard sur les peintures de Gustave Caillebotte. Pour Paul Perrin, « chaque génération réexamine les grands chefs-d’œuvre avec ses propres yeux. Et c’est vrai que depuis une trentaine d’années maintenant, les études de genre, comme on les appelle, qui sont en fait plutôt nées aux Etats-Unis, mais qui se sont très largement répandues en Europe, en France, depuis un certain temps, on applique d’autres des outils de lecture de ces œuvres, et c’est ce que nous avons voulu faire ici, c’est-à-dire évidemment encore rappeler qui est Caillebotte, quel est son apport fondamental à la peinture moderne, à l’impressionnisme, sa place dans le mouvement, les questions picturales, formelles, qui sont importantes, mais il me semblait qu’aujourd’hui il était possible de pouvoir porter un nouveau regard, et notamment sur sa vision de l’identité masculine au XIXème siècle« .
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