Un hommage cent neuf ans après sa mort. Ce samedi, près de Conty (Somme), le Comité français du Souvenir inaugurera une stèle en hommage à Maurice Ernest Beaury condamné à mort et exécuté à l’âge de 23 ans en 1915. L’homme picard nous révèle les conditions d’une condamnation injuste et d’un procès rapide.
Ce soldat de la Première Guerre mondiale aurait refusé d’enfiler son uniforme, proféré des menaces de mort et aurait sorti un couteau devant un sergent. L’accusé nie les faits mais les témoignages retenus contre lui jouent contre lui. Le jugement a été rapide puisque les faits ont eu lieu le 4 août, la condamnation le 14.
La hauteur ? Il doit payer son procès
Le jour de l’incident, le Conseil de guerre répondait « oui » aux accusations, dont celle-ci : « Le soldat Beaury est-il coupable d’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, indigné par des paroles, des gestes et des menaces, son supérieur, le capitaine Bablot, du même régiment, lui disant, les poings tournés vers cet officier : « Si je ne me retenais pas, je te tomberais dessus, va te faire foutre, hein ! paresseux. » »
Le militaire a donc été condamné à mort le 14 août, soit une dizaine de jours après les faits, près du château de Wailly. Outre la condamnation à mort, 12,05 francs lui sont réclamés pour le procès. Deux autres prévenus jugés au même moment ont échappé à la peine de mort.