Categories: Nouvelles sportives

histoire de quelques heures où tout a basculé

C’est ce qu’on appelle « mal vieillir ». Ce mardi matin, la Une de « Sud Ouest » annonçait « un pas de plus vers la vente » des Girondins de Gérard Lopez à Fenway Sports Group (FSG). Mais à 11 heures, ce même jour, les deux parties annonçaient simultanément que les discussions étaient abandonnées. Une « décision » prise par FSG après plusieurs semaines de négociations, et que personne n’avait vu venir.

Les points principaux étaient connus…

C’est ce qu’on appelle « mal vieillir ». Ce mardi matin, la Une de « Sud Ouest » annonçait « un pas de plus vers la vente » des Girondins de Gérard Lopez à Fenway Sports Group (FSG). Mais à 11 heures, ce même jour, les deux parties annonçaient simultanément que les discussions étaient abandonnées. Une « décision » prise par FSG après plusieurs semaines de négociations, et que personne n’avait vu venir.

Les grandes lignes étaient connues. FSG deviendrait actionnaire majoritaire, assumerait l’injection nécessaire de 40 millions d’euros dans les caisses cet été et reprendrait la direction ; Lopez, de son côté, resterait (très) minoritaire avec un siège au conseil d’administration. Restait à régler ce que recevrait l’homme d’affaires, ainsi que la répartition des dettes, les litiges prud’homaux et les factures en souffrance à assumer.

L’affaire avançait bien, à tel point que des représentants du groupe américain étaient arrivés lundi à Bordeaux pour des réunions le lendemain avec le Conseil social et économique du club, la mairie, la Métropole et le tribunal de commerce. Mais lorsque les représentants du personnel des Girondins sont entrés dans la salle de réunion à 10h30, ils ont constaté que les Américains n’étaient pas là. Et ont appris qu’ils avaient renoncé.

Loyer et garantie

Le directeur général Thomas Jacquemier tente d’expliquer comme il peut ce revirement. Il insiste sur le loyer du stade, qui s’élève à 5 millions d’euros (TTC) par an. Plus de 25 millions sont déjà dus et répartis sur le reste du contrat, jusqu’en 2045. Surtout, les nouveaux propriétaires doivent garantir qu’ils assumeront cette charge, même en cas de disparition du club.

Ce point avait déjà retardé la vente des Girondins à GACP et King Street en 2018. Cette fois, le risque de liquidation est bien plus concret et cet engagement représente une centaine de millions d’euros d’ici à 2045. Le dossier des droits TV de la L1, réglé quelques jours plus tôt, n’a rien arrangé : là où le club pouvait compter sur 15 à 20 millions d’euros par saison en cas de promotion, celui-ci est désormais descendu à six millions.

En ajoutant les 40 millions attendus cet été, les coûts de restructuration, les déficits futurs à combler, le paiement des parts de Gérard Lopez… la montagne était trop haute et la rentabilité trop incertaine. Jacquemier assure aux salariés que le propriétaire actuel n’avait pas d’exigences déraisonnables pour cette transaction, et que FSG n’a pas découvert de surprises rédhibitoires dans la data room.

Jacquemier assume seul la responsabilité

Dans une ambiance pesante, le DG s’adresse ensuite à l’ensemble du staff. Il est seul, puisque Gérard Lopez n’est pas présent, pas plus que son conseiller spécial James Stevens. Le directeur sportif Admar Lopes est lui aussi absent. « C’est plus facile d’enfiler une veste de survêtement et une casquette pour venir jouer au sauveur en conférence de presse que de venir prendre ses responsabilités devant nous quand ça ne va pas », confie un salarié après coup.

Lui et ses collègues sont partagés entre colère et inquiétude quant à leur avenir. Outre le secteur sportif, les Girondins emploient environ 90 personnes côté administratif et emploient de nombreux prestataires. Ils hébergent également des jeunes au centre de formation. Les parents sont informés par mail que le retour au Haillan des Régionales U17 et des Nationales U18 est décalé d’une semaine, « en raison de la situation incertaine du club ».

Échange avec les élus

Et les Américains ? Selon nos informations, au-delà du loyer du stade, ils ont été déconcertés par le train de vie du club, à commencer par sa masse salariale. Leur décision d’abandonner a été prise tard lundi soir par John Henry, le milliardaire propriétaire du FSG. Qui a transmis les consignes à ses émissaires à Bordeaux.

Ils ont tout de même échangé, par visio, avec la présidente de la Métropole, Christine Bost, et le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, pour expliquer leur décision. Les élus ont également reçu Thomas Jacquemier. Comme tout le monde, ils espèrent désormais que le club sera encore debout dans une semaine.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.

Recent Posts

Ce que l’on sait de la tentative de suicide d’un directeur général adjoint de la Ville

Un nouveau drame a frappé la mairie de Roanne. Lundi, le directeur général adjoint de la Ville de Roanne, Jean-Luc…

47 secondes ago

le calendrier et les nouvelles règles expliquées

La Ligue des Champions 2024-2025, qui débute ce mardi soir avec des matchs de gala, est en ébullition. On vous…

5 minutes ago

Le troisième parti britannique vit sa meilleure vie – POLITICO

Dans le cadre d'une attention constante portée aux problèmes locaux, le parti a fait une déclaration au sujet des eaux…

11 minutes ago

A Paris, impressionnantes explosions sur un toit suite à un incendie, pas de blessé grave

Un pompier intervient pour maîtriser l'incendie sur le toit de l'immeuble, Porte d'Ivry, à Paris, le 17 septembre 2024. THOMAS…

13 minutes ago

M’Vila, recruté par Mbappé, pousse un énorme coup de gueule

Zapper notre monde EXCLUSIF : Interview « Petit Frère » de Moussa Diaby !L'un des grands noms de la Ligue…

16 minutes ago

Retour sur la mort tragique de son ex-femme Dee Dee, la mère du 3T

Delores « Dee Dee » Martes s'est-elle noyée après une nuit de beuverie ? Ou a-t-elle été tuée par son…

17 minutes ago