CALGARY | Un match nul, c’est comme embrasser sa sœur. Cette expression, désormais consacrée dans le monde du sport, le Mexicain José Maltos ne l’avait jamais entendue auparavant. Malgré un résultat mitigé obtenu samedi soir à Calgary, le botteur des Alouettes n’a pu s’empêcher d’éclater de rire devant cette comparaison boiteuse.
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Il faut dire que c’est Maltos qui a sauvé la mise pour les Alouettes lors d’un match nul de 19-19 contre les Stampeders.
« J’ai attendu plus de 10 ans pour avoir cette opportunité et je ressens de la joie en moi d’avoir pu aider l’équipe », a déclaré le botteur, qui a notamment participé à un camp avec les Saints de la Nouvelle-Orléans dans la NFL en 2013.
Force mentale
Un premier field goal de 53 yards en cours de match, puis un autre de 42 yards dans la dernière seconde du quatrième quart pour forcer la prolongation. Durant cette prolongation, deux autres coups de pied réussis entre les deux poteaux, dont le dernier, décisif, de 37 yards.
« J’essaie toujours de rester fort mentalement, c’est la chose la plus importante pour aider l’équipe », a déclaré Maltos avec beaucoup d’humilité. « Ils avaient besoin de moi pour ces placements dans des situations qui étaient difficiles pour nous. Je fais partie de cette équipe, j’ai le club et l’organisation à cœur et j’ai fait mon travail ».
Le botteur des Alouettes est sur une séquence de 18 placements consécutifs dans l’uniforme montréalais. Il affiche un taux d’efficacité de 92%, avec une performance de 23 en 25, depuis qu’il a remplacé David Côté, blessé.
« J’ai attendu si longtemps que je suis heureux de profiter de cette opportunité », a déclaré Maltos. « Je sais que c’est un match nul, mais je ne contrôle que ce que je peux contrôler. »
De la Marine aux pays nordiques
Selon plusieurs sources, c’est Edgar « Rip » Miller, membre du département des sports de la marine américaine, qui aurait le premier comparé un match nul au geste d’embrasser sa sœur, à la fin des années 1940. Plus près de chez nous, l’ancien entraîneur-chef des Nordiques de Québec, Marc Crawford, a notamment utilisé l’expression.
L’ancien joueur de baseball George Brett aurait dit : « Si un match nul, c’est comme embrasser sa sœur, perdre, c’est comme embrasser sa grand-mère sans son dentier. » Qui sait…
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