UN HOMME, UNE VOIX – Prix Renaudot 2002, cet écrivain que l’on croyait influencé par la littérature italienne et les romanciers sud-américains est en réalité un héritier du grand Hemingway.
Cet article est issu du « Figaro Magazine »
« QQuand j’ai commencé à écrire, j’ai réussi à battre Tourgueniev sur les points. Je me suis entraîné encore plus : j’ai envoyé Maupassant au tapis. J’ai combattu deux rounds contre Stendhal ; léger avantage pour moi dans la seconde. Et là, je me suis dit qu’il fallait que je monte sur le ring pour me mesurer à Tolstoï, pour passer une fois pour toutes dans la catégorie supérieure. J’ai réalisé que cela n’arriverait jamais.
C’est Hemingway dans le texte, conforme à sa légende : vantard, bagarreur, arrogant, mais conscient de sa valeur littéraire. On sait aujourd’hui, grâce à ses biographes et aux témoignages de ses proches, qu’il existait un autre « Papa » (un de ses surnoms), qui s’est révélé aussi fragile, tourmenté, inquiet et alcoolique que son ami. Fitzgerald, dont il ne cessa de se moquer pour ces raisons. Les deux « Hems » ont réussi à cohabiter longtemps. Jusqu’à la dernière année de sa vie qui fut une descente aux enfers.
Mimétisme stylistique
C’était précisément quand Hemingway…
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