Pour la première fois, Shaka Ponk foulera le sol de Clisson. Pour la première fois… et la dernière, le groupe de rock français ayant décidé depuis plusieurs mois maintenant de mettre un terme à son aventure musicale. Shaka Ponk au Hellfest ? Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, voici l’essentiel en six points…
Shaka Ponk est fondé en 2002 à Paris mais le groupe s’installe à Berlin en 2004 où il galère un temps, selon ses propres dires, avant de réussir enfin à monter sur scène, notamment en ouvrant pour des groupes en tournée comme les Américains Korn ou Mudvayne. C’est également à Berlin qu’il est repéré par un manager, signe avec le label Edel Music et sort son premier EP, Singe hyppie. Ce n’est qu’en juin 2006 qu’il revient en France pour promouvoir son premier album, intitulé Loco Con Da Frenchy parle ce qui le fera connaître du public français.
De son premier album, Loco Con Da Frenchy Talkin, Le groupe affiche sa singularité musicale avec un style cocktail atomique, fusion de funk, métal, hip-hop, électro et rock. Bingo ! Les médias sont accros, le public aussi, le label Tôt ou Tard les signe et un deuxième album, Mauvais film porno Trax, sorti en mai 2009.
Une première Taratata en 2009, une nomination aux Victoires de la Musique l’année suivante dans la catégorie du nouveau venu de l’année, un troisième album en 2011, Les geeks et les chaussettes Jerkin’, marquée par l’arrivée dans le groupe de Samaha Sam qui partagera désormais le chant avec François Chiron, alias Frah, en première partie de Guns N’Roses au Palais omnisport de Paris-Bercy en 2012, une nouvelle nomination cette fois récompensée au Victoires de musique en 2013 dans la catégorie Spectacle musical/tournée/concert de l’année pour La tournée des geeks qui réunira entre 2011 et 2013 plus d’un million de spectateurs, une nouvelle victoire en 2014 pour le meilleur DVD musical… Bref, on reprend son souffle, le groupe s’envole vers l’infini et atteint les étoiles !
Très vite, Shaka Ponk a laissé son empreinte comme groupe éco-responsable, en paroles et en actes, en proposant notamment en 2015 le DVD Pixel Live réalisé à partir de matériaux recyclés, en offrant tous ses bénéfices à la Fondation Nicolas-Hulot pour la Nature et l’Homme, en prenant position à de multiples reprises sur le changement climatique et en créant en 2018 The Freaks, un collectif d’artistes prêts à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la surconsommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
Plus récemment, le 15 juin pour être précis, Shaka Ponk a partagé un clip dénonçant l’horreur de la corrida…
Quant au singe Goz, mascotte du groupe, il est là pour « rappeler à l’homme qu’il ne fait rien sur cette planète, que la sphère politique et industrielle est hors de contrôle, que nous sommes en quelque sorte enfermés dans une bulle égocentrique, déconnectés de la réalité et de la nature » , comme Frah l’expliquait récemment dans l’émission « C à vous » sur France 5…
Tournée d’adieu générale ! En 2022, au moment même où le groupe annonçait la sortie d’un nouvel album, le huitième, on apprenait leur souhait de mettre un terme à leur carrière pour se consacrer à leur collectif écologiste baptisé The Freaks.
Et pour commencer immédiatement une dernière tournée, La tournée finale F#*ked Up, qui devrait logiquement se terminer en novembre 2024 avec quatre concerts exceptionnels à l’Accor Arena de Paris. Mais avant cela, Shaka Ponk compte faire un petit détour par le vignoble nantais et le Hellfest, histoire de diffuser un peu de son énergie sur le MainStage 2. Rendez-vous vendredi 28 juin à 22h
Si pendant la Coupe du monde de football, comme on le sait, la France doit accueillir quelques millions de sélectionneurs, pendant le Hellfest et même avant, ce sont plusieurs dizaines de milliers de programmateurs qui font et refont l’affiche sur les réseaux sociaux, questionnant la légitimité de chaque groupe à y apparaître.
Shaka Ponk ne fait pas exception. Depuis que les organisateurs du Hellfest ont dévoilé l’affiche du 17e édition, on a pu voir nombre d’internautes s’interroger sur l’arrivée du groupe sous prétexte qu’il écume tous les festivals de France, ce qui est d’autant plus vrai cette année, qu’il a un répertoire assez éloigné de celui que certains peuvent espérer que l’on retrouve au Hellfest, c’est en partie vrai même s’il a des titres et une prestation scénique furieusement explosives, ou encore que cette programmation pourrait annoncer l’ouverture du Hellfest à d’autres genres musicaux.
On reste calme, on respire, le Hellfest qui est devenu une grosse machine a besoin de se régénérer mais l’esprit metal est toujours là, la programmation des scènes Altar, Valley et Temple est là pour le prouver et rassurer les purs metalleux et hardeurs.
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