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Haute-Loire. Pas de ministre pour les commémorations au Mont Mouchet : l’incompréhension des associations

Haute-Loire.  Pas de ministre pour les commémorations au Mont Mouchet : l’incompréhension des associations

Le gouvernement n’assistera pas, ce dimanche 16 juin, aux cérémonies de souvenir de la bataille du Mont Mouchet qui a vu 2.700 FFI en haillons et de nombreux sans armes, contre 2.500 soldats des armées allemandes (Wehrmacht, SS, Luftwaffe et milices). Environ 250 résistants ont perdu la vie dans ces combats.

« Ils sont morts pour la France ! »

« Le Mont Mouchet est le troisième plus grand maquis de la Résistance française avec celui du Vercors et des Glières. Les pertes françaises ont été encore plus importantes dans les bois du Mont Mouchet que sur le plateau des Glières », affirme Daniel Rigal, président du Musée de la Résistance Joseph-Lhomenède à Frugières-le-Pin ainsi que de l’Amicale des anciens résistants. et les maquis et leurs amis à Brioude.

Lui et les autres représentants de l’association estiment que le gouvernement et le chef de l’Etat font preuve d’un « manque de respect ». Le Mont Mouchet a souvent été le parent pauvre des commémorations de la Seconde Guerre mondiale, mais quatre présidents ont déjà fait le déplacement : de Gaulle en 1959, Giscard d’Estaing en 1974, Mitterrand en 1981 et François Hollande en 2014 pour le 70e anniversaire de la bataille », explique Daniel Rigal.

Le désordre post-dissolution ?

Contacté par la Tribune Le Progrès, le cabinet de la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles, s’est justifié en affirmant que « l’agenda du ministre a été perturbé. (…) Elle ne pourra pas être présente” ce 16 juin.

L’Etat sera tout de même représenté via le préfet de la Haute-Loire. Hors sujet, estime Daniel Rigal. « Les associations réclament depuis plusieurs mois la présence du gouvernement ou du chef de l’Etat. Et depuis, on sait que personne ne viendra du côté de l’exécutif. »

Cependant, et malgré la campagne européenne, puis la dissolution de l’Assemblée nationale, les commémorations se sont poursuivies dans d’autres lieux de mémoire du conflit.

Emmanuel Macron était sur les plages du Débarquement le 6 juin et a rendu hommage mardi 11 juin aux victimes de la tuerie d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). La Haute-Loire ne fait pas partie de la liste présidentielle.

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