Haute-Garonne : un homme aux penchants voyeuristes condamné pour détention d’images pédopornographiques

Un père de famille de 62 ans vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour détention de pédopornographie. Une centaine de documents mettant en scène des mineurs ont été retrouvés sur son ordinateur.
Les détails du contenu de son ordinateur et des cédéroms retrouvés chez lui sont nauséabonds, rendant l’audition devant le tribunal particulièrement insupportable. Un informaticien de 62 ans, père d’une fille, vient d’être jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse pour détention d’images pédopornographiques. « La police découvre presque par hasard ce que vous avez sur votre ordinateur », a introduit le président de l’audience.
Les faits remontent à juillet 2019. A cette date, un employé du centre commercial alerte les enquêteurs sur le comportement inapproprié d’un homme dans la galerie marchande. L’intéressé a été surpris en train de photographier, à son insu et de manière intime, une jeune fille mineure qui se trouvait encore en compagnie de ses parents.
Ce sexagénaire est placé en garde à vue. Les enquêteurs ont alors perquisitionné son domicile. Ils ne s’attendaient pas à trouver ces images choquantes particulièrement difficiles à visionner. En explorant la mémoire de son ordinateur, de son téléphone portable, des cédéroms stockés dans son bureau ainsi qu’un disque dur, la police retrouve des photos de femmes nues sur les plages de la Côte d’Azur, de jeunes femmes déshabillées… » Même si vous n’êtes pas poursuivi pour cela, vous avez un penchant voyeuriste », glisse le magistrat.
« Je ne recherche pas ce genre d’images »
Mais ce sont surtout les images mettant en scène des actes sexuels non consentis sur des mineurs qui vont alerter les responsables. Au total, près d’une centaine de documents à caractère pédopornographique ont été saisis. « Je suis désolé, ça ne devrait pas être là. J’avoue consommer de la pornographie mais je ne recherche pas ce genre d’images. Je n’ai pas fait attention en allant sur des sites porno légaux où circulent de nombreuses images illégales », se défend cet homme au bar. « Vu ton métier d’informaticien, la vigilance sur internet, ça doit te parler », ironise le président d’audience face aux arguments du prévenu, défendu par Me Le Bonjour.
D’après l’expertise psychiatrique réalisée auprès de cet homme, ce dernier ne présenterait pas un caractère pédophile, la possession de ces images affreuses et indescriptibles n’en demeure pas moins préoccupante. « Des faits graves qui semblent banalisés par l’intéressé », s’inquiète le représentant du parquet. Il requiert un an de prison avec sursis probatoire de trois ans avec obligation de garde et interdiction d’exercer une activité liée aux mineurs. Réquisitions suivies par le tribunal. Le père dont on n’avait jamais parlé avant son procès a quitté le palais de justice libre avec une peine de prison au-dessus de sa tête.