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Hausses et baisses d’impôts… Ce que l’on sait du budget 2025 – Libération

Hausses et baisses d’impôts… Ce que l’on sait du budget 2025 – Libération
Gouvernement Barniercas

Ce jeudi 10 octobre, le gouvernement Barnier dévoilera ses décisions pour le projet de loi de finances 2025. Plusieurs mesures ont déjà été annoncées par le gouvernement, d’autres évoquées dans la presse. « Libé » fait le point.

A 20 heures ce jeudi 10 octobre, les Français le sauront. Qui paiera plus d’impôts en 2025 ? Qui devra se serrer la ceinture ? Le Premier ministre Michel Barnier, à peine arrivé à Matignon le 5 septembre, a donné le ton : il faut impérativement trouver 60 milliards d’euros en 2025 pour ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, avant de tenter de descendre sous les 3% en 2029. Le 20 septembre, le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a révélé que le déficit public atteindrait 6,1% du PIB en 2024, au lieu des 5,1% attendus. Mais comment le gouvernement va-t-il s’y prendre pour rembourser une dette de 3 300 milliards d’euros ? Libé revient sur les mesures qui devraient figurer dans le projet de loi de finances 2025.

Où le gouvernement va-t-il trouver 60 milliards d’euros ?

La répartition entre augmentation des impôts et réduction des dépenses publiques est en gros connu depuis que le chiffre de 60 milliards a été révélé. Le gouvernement espère libérer environ 20 milliards via une augmentation de la fiscalité et environ 40 milliards grâce à la réduction des dépenses publiques, dont environ 20 milliards prélevés sur les budgets des ministères, 5 milliards sur les subventions de l’Etat aux collectivités locales et environ 15 milliards sur les budgets des ministères. des dépenses sociales et de santé dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, avec notamment une réduction des retraites et une augmentation des cotisations sociales. Le Premier ministre et son ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, assurent que la foudre fiscale ne tombera pas « ni sur les plus modestes, ni sur les classes moyennes » mais « sur les plus chanceux ».

Qui paiera plus d’impôts ?

Les 65 000 foyers le plus riche, dont le revenu annuel de référence dépasse 500 000 euros pour un couple, soit « 0,3% des ménages français ». Cette mesure pourrait consister à fixer un plancher d’imposition plutôt qu’une surtaxe sur l’impôt sur le revenu. Objectif : 2 milliards d’euros de revenus supplémentaires.

LE « 300 entreprises » dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros. Selon les Echos, il pourrait y avoir deux niveaux de taxation, l’un pour ceux dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 3 milliards d’euros, le second pour ceux qui dépassent les 3 milliards d’euros. Ce système permettrait de lever plus de 8 milliards d’euros. Leur effort sera «pour une durée maximale de deux ans» et cette durée sera « inscrit dans la loi », a déclaré le Premier ministre en le dimanche de la Tribune à partir du 6 octobre. « contribution spécifique » des armateurs est également prévu, ce qui pourrait rapporter 1 milliard d’euros.

Qui gagnera moins ?

Les 17 millions de retraités. Ils devront peut-être se serrer la ceinture… pendant au moins six mois. Au lendemain de la déclaration de politique générale de Michel Barnier le 1er octobre, qui s’est bien gardé d’évoquer le sujet à l’hémicycle, Bercy a annoncé que le gouvernement reporterait la revalorisation des retraites des retraites du 1er janvier 2025 au 1er juillet. le gouvernement c’est 3,7 milliards d’euros. Pour un retraité « qui bénéficie d’une pension de retraite de 1.500 euros », le manque à gagner « serait 15 euros par mois pour les six mois de janvier à juin », calcule le président du Conseil d’orientation des retraites, Gilbert This. Face au tollé suscité par cette mesure, Michel Barnier a déclaré dans le dimanche de la Tribune qu’il serait ouvert à toute autre mesure proposée par les parlementaires, « à condition de trouver des économies équivalentes ».

Français dont la facture d’électricité n’est pas au tarif réglementé. La taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité va augmenter significativement pour tous les Français. Cela pourrait entraîner une augmentation des factures pour les 6 à 8 millions de foyers qui ne bénéficient pas du tarif réglementé. Pour d’autres, l’effet devrait être atténué par la baisse du taux réglementé, prévue au 1er février. Cette hausse d’impôts pourrait rapporter plusieurs milliards.

Toutes les entreprises. Le gouvernement envisage de « recibler » les réductions de cotisations patronales sur les salaires. Cette mesure pourrait rapporter environ 5 milliards d’euros, a indiqué le gouvernement aux syndicats. Autre aide en ligne de mire, la prime à l’embauche des apprentis, qui devrait être ramenée de 6 000 euros actuellement à 4 500 euros. Toujours du côté des affaires, selon Politique, il est prévu d’annuler la réduction des impôts de production (CVAE), qui permettra de continuer à collecter 1,1 milliard d’euros. Enfin, le gouvernement souhaite également taxer les rachats d’actions, facturer les armateurs et percevoir un dividende d’EDF.

Qui dépensera plus ?

Passagers d’avion et acheteurs de voitures. Le gouvernement prévoit de prélever un milliard d’euros supplémentaires sur le transport aérien. Selon les échos, La taxe dite de solidarité sur les billets d’avion serait considérablement augmentée et pourrait être répercutée sur le prix des billets. Selon la presse, elle pourrait atteindre environ 200 euros pour les vols longs et 60 euros pour les vols plus courts. Par ailleurs, les acheteurs des voitures neuves les plus polluantes pourraient voir augmenter le bonus/malus automobile, appelé écotaxe, qui s’applique à l’achat des véhicules les plus émetteurs de CO2.

Qui va se serrer la ceinture ?

Ministères. La coupe ne devrait épargner aucun ministère, avec une nette baisse pour certains, tandis que d’autres verront leur budget ne pas augmenter autant que prévu initialement. C’est le cas de la Justice où le nouveau ministre, Didier Migaud, déplore déjà un trou de 500 millions d’euros. Dans la Tribune dimanche, Michel Barnier a toutefois assuré que la Justice était l’une de ses priorités au même titre que la sécurité et la Défense au quotidien. Michel Barnier a également annoncé jeudi 3 octobre sur France 2 une réduction du nombre de fonctionnaires : « Nous ne remplacerons probablement pas tous les fonctionnaires, lorsqu’ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, qui partent à la retraite. » Qui, quand, où, comment ? Rien de plus précis à ce stade. Le Premier ministre, dans cette même émission, a lancé l’idée de « fusionner les services publics ». Quelques exemples suivis dans le dimanche de la Tribune : « Les trois dispositifs pour accompagner la transition vers les voitures électriques », Ou « les deux agences » destins « pour promouvoir l’économie française à l’étranger, Business France et Atout France ». Et Gérald Darmanin a lancé l’idée d’une deuxième journée d’attente pour les fonctionnaires.

Communautés locales. Le gouvernement prévoit un programme de perte de poids d’une valeur de 5 milliards d’euros. Le principal mécanisme est un fonds d’épargne qui serait imposé aux 450 « plus gros » collectivités, pour un frein aux dépenses de 2,8 milliards d’euros. Cette économie serait « revenu » ensuite, selon des modalités à définir, et 20 départements « sensible » sera épargné. Autre annonce, un gel de la revalorisation annuelle des recettes de TVA perçues par les collectivités pour une économie de l’ordre de 1,3 à 1,5 milliard d’euros. La troisième mesure proposée par l’Etat pèserait sur le fonds qui sert normalement à compenser la TVA payée par les collectivités. Ce qui devrait rapporter 800 millions d’euros.

Écologie. Parmi les réductions de dépenses préparées par le gouvernement Attal, et dont Michel Barnier pourrait prendre la relève, figurent la baisse des aides à la rénovation énergétique ou la prime à l’achat de véhicules électriques. En particulier, l’enveloppe globale consacrée au verdissement du parc automobile devrait être réduite de 500 millions à 1 milliard d’euros, l’enveloppe de MaPrimeRénov pourrait être réduite de plus d’un milliard, tout comme le Fonds vert pour les collectivités, qui doit accélérer la transition écologique. dans les territoires. Autre mesure prévue, selon Politique, l’augmentation de la TVA sur les chaudières à gaz.

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