Hausse de taxes de 12,5 % : inflation et erreurs du passé à Saint-François-de-l’Île-d’Orléans

Données compilées par l’équipe de Bureau d’enquête plusieurs centaines de municipalités démontrent que plusieurs villes et villages du Québec n’hésitent pas à imposer des hausses de taxes qui dépassent l’inflation. Le journal rencontré des citoyens et des maires de ces villes qui expriment leur point de vue.
Les résidents de Saint-François-de-l’Île-d’Orléans sauront au cours des prochains jours comment la hausse de taxes de 12,5 % les affectera, au fur et à mesure que leur facture atterrira dans la boîte aux lettres.
• Lisez aussi : Augmentations importantes des taxes municipales partout au Québec
• Lisez aussi : Hausse de taxes de 10,8 % : très peu de services, mais forte hausse au Lac-Saint-Joseph
• Lisez aussi : Son compte de taxes bondit de 11,46 % : le manque criant de personnel aggrave la situation à Mirabel
Les citoyens qui Le journal contactés n’avaient pas encore reçu leur avis d’imposition, mais savaient que la hausse qui s’annonce est salée. À Saint-François, village de quelque 530 habitants, à la pointe est de l’île d’Orléans, le taux augmentera de 12,5 %. Il s’agit de la plus forte hausse de la Communauté métropolitaine de Québec en 2023, avait noté en décembre Le journalqui a fait l’examen.
Pas encore de gros surf
Yoland Dion, ancien maire de la place, estime que le marché est élevé, mais compte tenu des baisses de ces dernières années, la pilule n’est pas trop dure à avaler.
« Dans le contexte, ce n’est pas si mal », dit-il. Un commerçant qui ne voulait pas être nommé a fait part publiquement de sa surprise de recevoir une telle hausse. Un habitant a parlé de « choc », soulignant que les dépenses ne sont pas si nombreuses. Mais en général, la montée ne suscite pas les passions pour le moment.
Le directeur général de la municipalité, Marco Langlois, avait confié la Enregistrer en décembre que les décisions étaient difficiles.
« C’est la pire année qui puisse nous tomber dessus. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles il est très difficile de contrôler.
Néanmoins, il souligne qu’« il faut faire attention aux pourcentages d’augmentation. Nous étions parmi les plus bas.
Pour la mairesse, Lina Labbé, les citoyens « ont été très épargnés ces dix dernières années » avec deux gels, deux baisses d’impôts et des hausses selon l’indice des prix à la consommation. En revanche, l’inflation galopante des derniers mois a rattrapé l’administration communale.
« Cette année, on a donné un coup, on n’a pas le choix. »
Elle rappelle que la municipalité a déjà alloué des surplus pour limiter les hausses de taxes.
« On ne peut pas manger tous nos surplus. Il y a eu des années où on n’aurait pas dû baisser ou geler les impôts. Mais à un moment donné, on ne peut pas faire de miracles. »
– Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée
journaldemontreal-boras