Plus de 70% des victimes de ces crimes ou délits sont des hommes, et 49% ont moins de 30 ans, dont 7% ont moins de 15 ans. De leur côté, les suspects sont majoritairement des hommes (82 %).
Les agressions contre les personnes LGBT+ ont augmenté de 13 % en 2023 en France par rapport à 2022, avec même un bond de 19 % pour les crimes et délits recensés par la police et la gendarmerie, selon une étude du service statistique du ministère de la Défense. ‘Intérieur publié jeudi. Ces chiffres sont publiés à la veille de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Au total, 4 560 infractions contre les lesbiennes, gays, personnes bi et trans ont été recensées l’année dernière en France : 2 870 délits et 1 690 amendes (dont 94 % liées à des injures).
Les crimes et délits (diffamation, agressions, menaces, harcèlement…), déjà en hausse de 13 % en 2022, bondissent de 19 %, tandis que les amendes, qui avaient baissé de 9 %, augmentent cette fois de 4 %. Depuis 2016, ce type d’actes a fortement augmenté : +17 % en moyenne par an pour les crimes et délits et +10 % pour les amendes. Si l’étude fait état d’un « la libération de la parole et (de) améliorer les conditions d’accueil » victimes par la police et la gendarmerie, elle précise que seulement 20 % des victimes LGBT+ portent plainte en cas de menaces ou de violences, et seulement 5 % en cas d’insulte (selon une enquête réalisée sur la période 2012-2018). ).
Un tiers d’insultes ou de diffamation
Un tiers (34 %) des crimes et délits anti-LGBT+ recensés en 2023 sont des injures ou des diffamations. Les attaques contre les personnes représentent 19 % du total, tout comme les menaces (19 %). Le harcèlement (5%) est plus rare, tout comme les agressions à caractère sexuel, même si ces dernières sont en augmentation (8% du total, contre 2% en 2022). Les délits sont davantage commis dans les villes de plus de 200 000 habitants, notamment à Paris. À 28 %, les crimes et délits anti-LGBT+ sont commis dans la rue et la voie publique, 19 % en milieu résidentiel et 8 % dans les établissements scolaires.
Plus de 70% des victimes de ces crimes ou délits sont des hommes, et 49% ont moins de 30 ans, dont 7% ont moins de 15 ans. De leur côté, les suspects sont majoritairement des hommes (82 %). Près de la moitié (49 %) ont moins de 30 ans ; les moins de 19 ans représentent même 31 % des prévenus. L’association SOS Homophobie a déclaré mercredi « extrêmement » concerné pour l’année 2024, après avoir lui-même enregistré en 2023 un niveau « inquiétant » violences et discriminations subies par les personnes LGBT+.