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Harris promet une présidence en rupture avec celle de Biden – 17/10/2024 à 01:18

Kamala Harris, en Pennsylvanie, le 16 octobre 2024 (AFP / RYAN COLLERD)

Kamala Harris, en Pennsylvanie, le 16 octobre 2024 (AFP / RYAN COLLERD)

Kamala Harris a promis mercredi que sa présidence ne serait pas « une continuation » de celle de Joe Biden, lors d’un entretien tendu sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs américains.

« Comme tout nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon expérience, mes expériences professionnelles et mes idées nouvelles », a déclaré le candidat démocrate, à 20 jours de l’élection présidentielle américaine.

La vice-présidente, qui a remplacé Joe Biden mi-juillet dans son duel contre Donald Trump, se trouve confrontée à un délicat exercice d’équilibriste : obligée de marquer de son empreinte la campagne, sans renier le mandat du leader octogénaire.

«Je représente une nouvelle génération de dirigeants», a insisté lors de cet entretien la candidate qui fêtera dimanche ses 60 ans.

Interrogée par un journaliste aguerri de Fox News pendant une trentaine de minutes, Kamala Harris a été bousculée par moments, notamment sur la question de l’immigration ou lorsqu’on lui a demandé de dire si elle avait constaté un déclin cognitif chez Joe Biden.

Le vice-président en a également profité pour accuser Donald Trump de « dévaloriser » les Américains.

« Le président des États-Unis devrait pouvoir faire face aux critiques sans menacer de mettre les responsables en prison », a-t-elle déclaré.

Juste avant sa première interview sur Fox News, Mme Harris s’était déjà adressée aux républicains lors d’un rassemblement en Pennsylvanie, citant le général Mark Milley, ancien haut responsable militaire de M. Trump, qui la décrivait comme étant « une fasciste de bout en bout ».

« Pour ceux qui nous regardent, si vous partagez ce point de vue, quel que soit le parti dans lequel vous appartenez, quel que soit le parti pour lequel vous avez voté la dernière fois, il y a une place pour vous dans cette campagne », a déclaré Kamala Harris. qui a une nouvelle fois estimé que l’ancien président était « déséquilibré ».

– Le rythme s’accélère –

Donald Trump sur le tournage d’une émission de télévision en espagnol d’Univision à Miami, en Floride, le 16 octobre 2024 (AFP / CHANDAN KHANNA)

A l’approche de l’élection présidentielle, Kamala Harris et Donald Trump s’aventurent hors de leur zone de confort, cherchant à percer auprès d’électorats peu sensibles à leur discours.

Devant un parterre de femmes, l’ancien président républicain s’est présenté comme le « père de la fécondation in vitro », affirmant que les Républicains avaient été « plus actifs » que leurs adversaires en la matière. Mais sans développer cette idée.

Donald Trump est largement derrière Kamala Harris dans les sondages auprès de l’électorat féminin, qui suit de près les déclarations liées à cette question sensible du droit à l’avortement.

D’un côté, il se vante d’avoir nommé à la Cour suprême des Etats-Unis les juges qui ont permis de renverser la protection fédérale du droit à l’avortement en 2022, de l’autre il se garde bien de prôner une interdiction totale de l’avortement. , impopulaire au niveau national.

Qualifiant de « tout à fait bizarres » les propos de son adversaire sur la fécondation in vitro, Kamala Harris l’a appelé à « assumer la responsabilité du fait qu’une femme américaine sur trois vit dans un Etat où Trump a interdit l’avortement ».

Dans la soirée, Donald Trump, 78 ans, répondra aux questions des électeurs latinos rassemblés à Miami par Univision, la plus grande chaîne de télévision hispanophone des Etats-Unis.

Les deux candidats à la Maison Blanche sont plus que jamais au coude à coude, Donald Trump ayant réussi à rattraper la très légère avance de son rival dans les sondages, notamment dans les Etats clés du nord.

C’est aussi dans cette région que la vice-présidente concentre ses efforts cette semaine : elle est rentrée mercredi en Pennsylvanie, où elle se trouvait déjà lundi, après un détour par le Michigan et avant de se diriger dans la soirée vers le Wisconsin.

Mais le résultat de l’élection présidentielle pourrait se décider ailleurs, dans un autre des sept Etats clés clairement identifiés.

Par exemple en Géorgie, où un juge a bloqué mardi une mesure imposant le décompte manuel des bulletins de vote, alors que le premier jour de vote anticipé a connu une forte participation.

Dans ce même Etat, l’ancien président Jimmy Carter, qui avait exprimé son souhait de vivre assez longtemps pour voter pour Kamala Harris, a voté par correspondance mercredi selon sa fondation, 15 jours après avoir célébré son 100e anniversaire.

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