Le grand échiquier mondial est tel que le sort de Kiev se joue davantage dans les 50 États américains que sur les champs de bataille de Pokrovsk, Koursk ou Chassiv Yar. Même s’ils luttent sur tous ces fronts, les Ukrainiens ne s’y trompent pas. Alors, comme ceux d’une grande partie du monde, leurs regards sont tournés vers les États-Unis, qui éliront leur nouveau président le 5 novembre. Et leur attente de résultats est d’autant plus fébrile que les positions des deux candidats à la Maison Blanche au sujet du conflit russo-ukrainien, les choses semblent en réalité très différentes.
Deux visions de l’aide à l’Ukraine
Vice-présidente d’un Joe Biden largement soutenu par Kiev, Kamala Harris « est consciente que ce qui se passe en Ukraine ne concerne pas seulement les deux belligérants et, comme Joe Biden, elle est engagée dans la défense de l’ordre international », » précise Ulrich Bounat, chercheur associé à Open Diplomacy. En fait, si le Californien gagne, « L’aide américaine sera maintenue », confirme le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef du magazine Défense nationale. Avant d’indiquer : « Un maintien, mais pas une augmentation ».
La précision est importante puisque certains observateurs évoquent même une possible légère réduction du soutien américain. « Comme ça fait deux ans et…