Un sondage publié mardi 24 septembre donne la candidate démocrate en tête au niveau national, avec une large avance. Mais dans les Etats clés, la partie est loin d’être terminée entre Kamala Harris et Donald Trump.
A moins de quarante jours de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris creuse-t-elle l’écart sur Donald Trump ou marque-t-elle le pas ? Le dernier sondage Reuters-Ipsos publié mardi 24 septembre et réalisé entre le 21 et le 23 septembre suggère la première hypothèse.
La vice-présidente démocrate est créditée de 47% des intentions de vote, contre 40% pour sa rivale républicaine. Dans un précédent sondage Reuters-Ipsos datant de la mi-septembre, Kamala Harris devançait de cinq points l’ancien président américain.
Les résultats de ce sondage d’opinion doivent toutefois être interprétés avec prudence pour plusieurs raisons. Il y a d’abord la marge d’erreur de ce sondage, d’environ quatre points, qui invite à relativiser l’écart entre les deux candidats.
Une lacune dans le processus de stabilisation
La deuxième raison est que ce sondage agit un peu comme un écran de fumée, la tendance générale étant plutôt à une stabilisation, voire à une légère réduction, de l’écart entre Kamala Harris et Donald Trump à l’échelle nationale.
Selon le site Fivethirtyeight, qui agrège les différents sondages réalisés dans le pays, Kamala Harris est donnée en tête avec 48,3% des intentions de vote contre 45,8% pour la candidate du parti à l’éléphant. Cet écart de 2,5 points était déjà en place il y a deux semaines, lorsque la démocrate avait jusqu’à 3,5 points d’avance sur Donald Trump fin août.
La troisième raison est encore plus fondamentale. Elle tient au mode de scrutin de l’élection présidentielle américaine, qui prend la forme d’un suffrage universel indirect. Le résultat ne sera donc pas déterminé par le nombre total de voix mais par le nombre de grands électeurs remportés selon la règle du « winner-takes-all » dans presque tous les États. Le vainqueur sera celui qui remportera au moins 270 des 538 grands électeurs.
Des élections incertaines dans tous les États clés
Et comme la majorité des États et de leurs électeurs sont certains de tomber aux mains des démocrates ou des républicains, la victoire finale se disputera dans une poignée de « swing states », ces États clés où les deux candidats concentrent leurs efforts.
Dans ces terres, le duel est particulièrement serré, Donald Trump et Kamala Harris étant quasiment à égalité, selon RealClear Politics, un autre agrégateur de sondages d’opinion.
Dans le détail, le républicain est crédité d’au moins deux points d’avance en Géorgie et en Arizona. Kamala Harris est créditée d’au moins un point d’avance dans le Wisconsin et le Michigan. En Pennsylvanie, au Nevada et en Caroline du Nord, c’est encore plus indécis, avec un écart séparant les deux candidats de moins d’un point.
