À moins de deux mois des élections américaines de 2024, qui se tiendront le 5 novembre, nous nous sommes penchés sur les derniers sondages publiés outre-Atlantique. Le graphique inclus dans cet article donne un aperçu des intentions de vote pour Kamala Harris ou Donald Trump.
Kamala Harris en tête des sondages nationaux
Selon les dernières projections de FiveThirtyEight, Kamala Harris obtiendrait environ 51% des intentions de vote, contre 47% pour Donald Trump. La vice-présidente américaine bénéficie notamment d’un fort soutien des femmes et des minorités, deux groupes clés dans ce scrutin.
Cette avancée reste toutefois fragile. Dans les États swing, les différences sont minimes. En Pennsylvanie, Harris n’a que 2 points d’avance sur son rival (48% contre 46%), tandis qu’au Wisconsin, l’écart se réduit à un seul point (47% contre 46%). Des chiffres qui montrent que tout peut encore changer, laissant le suspens intact à l’approche de l’élection.
Des États clés toujours incertains
La carte électorale reste particulièrement instable. Selon le site 270 vainqueurs, si le vote avait eu lieu aujourd’hui, Kamala Harris aurait obtenu 226 grands électeurs, tandis que Donald Trump en aurait 219. Mais 93 grands électeurs restent en jeu, notamment en Floride, en Géorgie et en Arizona, où aucun des candidats n’est présent. parvient à creuser un écart important. Ce flou laisse planer un doute considérable sur l’issue du scrutin.
Dans le système électoral américain, chaque État gagné offre un certain nombre de voix parmi les 538 grands électeurs. Si la plupart des États ont tendance à voter pour le même parti d’une élection à l’autre, les « swing states » peuvent changer la donne. Au total, sept États clés (Arizona, Caroline du Nord, Géorgie, Michigan, Nevada, Pennsylvanie et Wisconsin) sont cruciaux pour atteindre la Maison Blanche.
À l’heure actuelle, Harris semble prendre une légère avance dans le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, avec 2 à 3 points d’avance sur Trump. De son côté, Trump est en tête en Géorgie. Dans d’autres États comme la Caroline du Nord et l’Arizona, Harris est également bien placé, mais l’écart, inférieur à un point, rend la concurrence extrêmement serrée.
Ces Etats indécis, représentant près de 100 électeurs, pourraient bien décider de l’issue du scrutin, dans un contexte où les marges sont extrêmement serrées et où la campagne est encore loin d’être terminée.
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Les démocrates en alerte face à des sondages trompeurs
A quelques semaines du jour J, les démocrates se montrent particulièrement prudents, se souvenant des erreurs de 2016. A l’époque, les sondages annonçaient la victoire d’Hillary Clinton avant celle de Donald Trump. Bien que certaines enquêtes indiquent une légère avance de Harris sur Trump, de nombreux experts préviennent qu’il est risqué de tirer des conclusions hâtives. Ces sondages, souvent basés sur des échantillons restreints ou biaisés, peuvent donner un faux sentiment de réconfort aux électeurs démocrates.
Dans un environnement où les swing states restent indécis, chaque revirement de l’opinion publique pourrait faire pencher la balance en faveur du candidat républicain. Les dirigeants des partis insistent donc sur l’importance de mobiliser les électeurs et de ne pas se fier uniquement aux sondages, rappelant que le chemin vers la Maison Blanche est semé d’embûches.