Le porte-drapeau français Alexis Hanquinquant a répliqué en remportant lundi un deuxième titre paralympique en triathlon, deuxième victoire française dans l’épreuve après Jules Ribstein, tandis qu’Aurélie Aubert s’est offert une première médaille, en or, en boccia.
. Para-triathlon : Hanquinquant impérial
Il aura fallu patienter un jour supplémentaire, mais les para-triathlètes réunis pour les 11 épreuves se sont élancés de la Seine lundi matin, après un report en raison de la mauvaise qualité de l’eau du fleuve.
Sous le soleil, la moisson tricolore annoncée a eu lieu avec quatre médailles dont deux en or. Alexis Hanquinquant, 38 ans et immense favori car invaincu depuis cinq ans, conserve son titre PTS4 glané à Tokyo en 2021 avec plus de deux minutes d’avance.
« J’étais vraiment en forme paralympique et je suis content d’avoir gagné comme ça »a déclaré le porte-drapeau français. « Ce n’était pas gagné d’avance, il y a tous mes adversaires, à chaque course, qui veulent me battre, me détrôner ».
Le Français Jules Ribstein célèbre son titre paralympique en triathlon (catégorie PTS2) le 2 septembre 2024 à Paris / ALAIN JOCARD / AFP
La journée avait idéalement commencé du côté du Pont Alexandre III avec le titre de Jules Ribstein dans la catégorie PTS2, réservée aux handicaps physiques sévères.
« Je pense à ce moment depuis tellement d’années et je fais tout pour ce moment… J’ai encore du mal à le réaliser », a réagi le champion de 37 ans.
Thibaut Rigaudeau (argent) et Antoine Perel (bronze) sont également montés sur le podium avec leur guide Cyril Viennot et Yohan Le Berre, à l’issue de l’épreuve de triathlon réservée aux athlètes déficients visuels.
Chez les femmes, aucune médaille n’a été ramenée, les Françaises étant inscrites aux places d’honneur avec Camille Sénéclauze (4e) et Elise Marc (5e) en PST4, ou encore Annouck Curzillat (5e) en PTVI.
. Aurélie Aubert, une grande première
La Française Aurélie Aubert a été sacrée championne paralympique de boccia le 2 septembre 2024 à Paris / JULIEN DE ROSA / AFP
Elle entre dans l’histoire lundi matin. Aurélie Aubert est sacrée championne paralympique de boccia, l’une des seules disciplines purement paralympiques, et devient à 27 ans la première Française à voir son nom inscrit au palmarès de ce sport apparenté à la pétanque.
Il concourt dans la catégorie BC1, destinée aux personnes atteintes de paralysie cérébrale et de pathologies similaires entraînant une déficience grave des quatre membres.
La particularité de la catégorie est la possibilité de bénéficier d’un assistant permettant la stabilisation de la chaise, comme c’est le cas d’Aurélie Aubert
Noël et Mazur s’offrent un beau cadeau
Le Français Lucas Mazur, champion paralympique en titre dans la catégorie SL4 à Paris le 31 août 2024 / Ian RICE / AFP
Trois ans après l’argent de Tokyo, le duo français Lucas Mazur et Faustine Noël a remporté la médaille de bronze en double mixte en para-badminton (SL3-SU5) en battant la paire thaïlandaise Siripong Teamarrom/Nipada Seansupa (21-14, 21-16).
Lucas Mazur, champion paralympique en titre dans la catégorie SL4, aura une nouvelle médaille en soirée puisqu’il s’est qualifié pour la finale de sa catégorie, qui regroupe les athlètes ayant des difficultés de mouvement dans une partie du corps, la cheville pour Mazur.
. Baignade matinale chaude
Après avoir offert le premier titre paralympique à la France sur 400 m nage libre (S9), Ugo Didier ne réussira pas le doublé, éliminé avec le 9e temps des séries sur 50 m nage libre. Ce n’est pas le cas non plus pour Hector Denayer, onzième, ni pour Solène Sache sur 100 m brasse (SB14).
En revanche, le relais mixte 4x100m quatre nages 34 points s’est qualifié pour la finale avec le cinquième temps de la série. Ce relais doit être composé en tenant compte des handicaps des nageurs, dont le chiffre de catégorie est additionné.
Impérial dans ces Jeux paralympiques avec trois titres, le Biélorusse Ihar Boki, qui concourt sous bannière neutre, peut encore améliorer sa moisson avec le 50 mètres nage libre (S13, nageurs déficients visuels).
Devenu l’athlète masculin le plus titré de l’histoire paralympique lors de la compétition, il pourrait remporter un vingtième titre, égalant ainsi la Française Béatrice Hess, derrière l’Américaine Trischa Zorn (32 titres entre 1980 et 2004), toutes deux également nageuses.
Un troisième titre est possible dans le 200 m nage libre S2 pour la star brésilienne Gabriel Geraldo dos Santos Araujo, 22 ans, a déclaré « Gabrielzinho »déjà couronné sur 50 m et 100 m dos.
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