« LFI au pouvoir, je m’en vais, c’est sûr ! », a déclaré Cyril Hanouna le 12 juin dans son émission « Touche pas à mon poste ! » sur C8. Dimanche 7 juillet, après la victoire du Nouveau Front populaire, dont LFI est membre, arrivé en tête au second tour des législatives, des manifestants rassemblés place de la République à Paris ont scandé « Hanouna, dégage ! »
Sur les réseaux sociaux aussi, de nombreux internautes ont pris plaisir à lui rappeler sa promesse, le mot « Hanouna » apparaissant dans plus de 55 000 messages postés sur X dimanche soir. Le média parodique Le Gorafi a ainsi titré « Cyril Hanouna demande l’asile politique en Corée du Nord », déclenchant une avalanche de commentaires. Certains lui ont proposé d’ouvrir une cagnotte pour payer son billet, tandis que d’autres lui ont conseillé de consulter les réductions proposées par Ryan Air.
Sur Facebook, une soirée d’adieu a même été créée en son honneur. « Cyril, une petite semaine pour les loges, et viens boire un verre le 14 juillet, on organise un feu d’artifice en ton honneur sur la Tour Eiffel », peut-on lire. Près de 900 personnes ont répondu présentes pour participer à l’événement et plus de 6 000 autres se sont déclarées « intéressées ».
Cyril Hanouna a réagi sur X après le second tour des législatives. « Les élections (c’est) l’inverse de l’école des supporters (c’est) pas tout le monde a gagné (c’est tout) tout le monde a perdu ! », a-t-il écrit. Et de poursuivre : « Ne stressez pas, ça va juste être très glacé. Ça nous promet une rentrée de folie. Je (vous) aime beaucoup et je suis là. »
Plus tôt, le 12 juin, l’animateur de C8 avait répondu au député (LFI) Louis Boyard, réélu dans le Val-de-Marne, qui avançait sa promesse de partir comme argument pour voter pour le Nouveau Front populaire. « Louis, c’était une blague ! Je serai (toujours) là pour montrer aux Français que tu es la honte de la France ! Je serai là à la rentrée mais toi tu commences à chercher un job d’été !! »
Cyril Hanouna a répondu sur le même ton à l’Insoumis Sébastien Delogu : « C’était une blague ! Je serai (toujours) là pour vous confronter à vos idées nauséabondes et anti-républicaines ! Alors ne criez pas victoire !! Vous êtes la honte de la France ! »
Fin juin, le présentateur avait reçu une mise en demeure de l’Arcom concernant une émission spécialement conçue pour la campagne des législatives qu’il présentait sur Europe 1, radio appartenant au milliardaire conservateur Vincent Bolloré, comme C8. Le régulateur de l’audiovisuel pointait notamment un traitement « largement univoque » de l’actualité électorale avant les législatives, avec une surreprésentation de l’extrême droite.
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