SAUL LOEB / AFP
Donald Trump a évoqué la rumeur selon laquelle des migrants haïtiens mangeraient des chats lors du débat présidentiel contre Kamala Harris le 10 septembre 2024.
INTERNATIONAL – Il n’est pas élu et il suscite déjà une querelle diplomatique. Donald Trump et ses proches collaborateurs s’attirent les foudres du gouvernement haïtien, qui a dénoncé ce mercredi 11 septembre, la « déclarations discriminatoires » Les républicains affirment que les migrants haïtiens dans l’Ohio attaquent les chiens et les chats pour les manger.
« Malheureusement, ce n’est pas la première fois que des compatriotes à l’étranger sont victimes de campagnes de désinformation, stigmatisés et déshumanisés pour servir des intérêts politiques électoralistes. »a souligné le ministère des Haïtiens vivant à l’étranger, dans un communiqué de presse daté de mardi.
Depuis lundi, de nombreuses personnalités conservatrices, souvent proches de Donald Trump, répandent une théorie, démentie par les autorités, selon laquelle des immigrants haïtiens sans papiers dans l’Ohio tueraient des animaux domestiques ou des canards dans les étangs pour les manger.
Trump, Vance mais aussi Musk
Des pseudo-faits qui se seraient produits à Springfield, dans l’Ohio, et qui ont été officiellement démentis par la police de cette ville. Ce qui n’a pas empêché le candidat républicain de les accréditer mardi soir, devant des dizaines de millions de téléspectateurs lors du débat l’opposant à sa rivale démocrate Kamala Harris.
« À Springfield, ils mangent les chiens, les gens qui arrivent (les migrants, ndlr) ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants »a déclaré l’ancien président.
Avant lui, le propriétaire du réseau X, Elon Musk, avait également apporté une caisse de résonance à cette thèse, qui s’est répandue comme une traînée de poudre dans un pays où deux tiers des ménages possèdent un animal de compagnie. Le colistier de Donald Trump, JD Vance, a également propagé l’information.
« Nous rejetons fermement ces propos qui portent atteinte à la dignité de nos compatriotes et qui pourraient mettre leur vie en danger. »a ajouté le gouvernement haïtien.
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