L’incendie s’est déclaré dans la nuit du mercredi 17 juillet 2024, sur un bateau avec plus de 80 personnes à bord. Les passagers, des immigrants illégaux, se dirigeaient vers Providenciales, dans les îles Turks et Caicos. Une cérémonie vaudou serait à l’origine de l’incendie.
Le bateau avait quitté Cap-Haïtien, la principale ville du nord d’Haïti. Il devait se diriger vers le nord et entamer un voyage d’environ 240 km. Sa destination était la ville de Providenciales, dans les îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.
Le bateau était surchargé avec environ 80 passagers et plusieurs bidons de carburant à bord.
L’incendie, suivi d’une explosion, se serait produit près des côtes au nord d’Haïti. Afin d’obtenir une protection divine durant la traversée et d’éviter les garde-côtes, les passagers avaient organisé un rite vaudou.
Selon les informations, l’incendie aurait débuté lorsqu’un passager a allumé une bougie pour commencer la cérémonie. Les bidons d’essence ont pris feu et ont explosé.
Cette catastrophe illustre les risques pris par les hommes, les femmes et les enfants qui choisissent les voies de migration illégale. La situation socio-économique en Haïti est angoissante. L’extrême violence des derniers mois a contraint les Haïtiens à recourir à des mesures extrêmes.
Grégoire Goodstein, chef de mission, OIM, Organisation internationale pour les migrations
La police haïtienne a confirmé que 41 personnes ont été secourues, dont 11 grièvement blessées. Transportées à l’hôpital, certaines d’entre elles souffrent de brûlures.
Depuis fin février 2024, les garde-côtes haïtiens constatent une nette augmentation du nombre de personnes quittant clandestinement Haïti par bateau.
Les patrouilleurs des Bahamas, des États-Unis, de la Jamaïque et des îles Turques-et-Caïques confirment que les interceptions en mer de bateaux en provenance d’Haïti sont plus fréquentes.
Cette année, plus de 86 000 migrants haïtiens ont été rapatriés de force en Haïti. Selon l’OIM, ces rapatriements sont mal organisés.
Souvent, les enfants et les femmes non accompagnés sont renvoyés chez eux sans aucune protection contre les dangers qu’ils ont tenté de fuir.