La direction éditoriale et la Société des Journalistes et Personnels Libérer sommes alarmés par les propos tenus ce vendredi 26 avril par la ministre de la Culture, Rachida Dati, après nos révélations sur ses activités d’avocat exercées auprès d’Orange lors de son mandat de députée européenne – activités qui lui valent aujourd’hui une mise en examen en un autre dossier, dit « dossier Renault » pour « corruption passive » et « trafic d’influence ».
Les attaques directes et personnelles visant l’un de nos journalistes, ainsi que l’accusation scandaleuse et infondée de « conflit d’intérêt », semblent indignes du poste occupé par Rachida Dati, d’autant que cette dernière est responsable des relations de l’État avec les médias et, à ce titre, doit être garante de la liberté de la presse.
En remettant en cause « l’éthique » de Libérer et ses journalistes dans le seul but de se défendre contre les investigations judiciaires qui lui sont dirigées plutôt que de répondre sur le bien-fondé de nos révélations, la ministre de la Culture sort de son rôle. Libérer n’entend pas céder à ces pressions et poursuivra son travail d’enquête, y compris et surtout sur les personnalités au pouvoir.
