H2O AM, l’ex-filiale de Natixis Investment Managers qui fait la une des journaux depuis 2019, a trouvé un accord avec la Financial Conduct Authority (FCA) britannique. Le régulateur des marchés anglais n’inflige pas d’amende à la société de gestion. En revanche, cette dernière s’engage à verser 250 millions d’euros d’indemnisation aux investisseurs dont l’argent est bloqué dans des fonds fermés depuis 2020. Elle perdra 320 millions d’euros, qui correspondent aux frais de gestion qu’elle aurait pu percevoir pour ces fonds, auxquels s’ajoutent ses propres investissements dans ces fonds. Surtout, elle devra renoncer à son agrément britannique avant la fin de l’année. « H2O va poursuivre son recentrage sur le continent entamé après le Brexit. Seule une entité non régulée dédiée au back-office restera au Royaume-Uni », a précisé un porte-parole de la société de gestion.
H2O AM est soulagée. L’étoile déchue de la gestion londonienne, qui a déjà remboursé 229 millions d’euros aux porteurs de parts du fonds, prend enfin conscience du prix à payer pour sa gestion désastreuse. Cette dernière l’a conduite à investir dans des obligations illiquides du groupe Tennor, lié à l’homme d’affaires allemand Lars Windhorst. Surtout, la FCA abandonne toute procédure à son encontre en échange de ce que H2O qualifie de « contributions volontaires et significatives », sans que H2O AM ou ses actionnaires ne reconnaissent une quelconque responsabilité dans cette affaire.