Guillaume Tabard : « Les contradictions d’une dissolution »
CONTREPOINT – Emmanuel Macron tire la sonnette d’alarme face à la perspective d’une arrivée au pouvoir du Rassemblement national qui ne serait pas d’actualité s’il ne précipitait pas les échéances électorales.
Les ennemis de mon ennemi sont mes amis. C’est à cela que semble se résumer la stratégie d’Emmanuel Macron. Avec sa dissolution, le chef de l’Etat veut croire à la possibilité d’une nouvelle coalition dont le seul lien serait la volonté de bloquer le Rassemblement national. Son entreprise se heurte cependant à une série de contradictions qu’il se charge lui-même d’accumuler.
Il justifie aujourd’hui exactement le contraire de ce qu’il a défendu pendant la campagne. Réclamée par le RN, la dissolution n’était qu’un caprice de Marine Le Pen qui voulait « chaque jour, change la Constitution et tout », comme il l’a dit à Tourcoing. Il tire la sonnette d’alarme face à la perspective d’une arrivée au pouvoir du Rassemblement national qui ne serait pas une réalité s’il ne précipitait pas les échéances électorales. Bref, il appelle à éteindre un incendie qu’il allume lui-même. Tous ses partisans ont expliqué qu’ils devaient rester sur leurs côtés et ne pas perturber les célébrations olympiques ; il n’y a pas…