Divertissement

Guillaume Meurice, suspendu par Radio France, reçoit le soutien de Charline Vanhœnacker lors de son émission hebdomadaire

L'animatrice belge Charline Vanhoenacker, en février 2022 à Paris.

L’animatrice Charline Vanhœnacker a lancé dimanche 5 mai son émission hebdomadaire sur France Inter en l’absence de Guillaume Meurice, limogé par Radio France et dont elle a défendu la défense, dénonçant l’extrême droite et ridiculisant la direction du groupe.

L’humoriste a été suspendu jeudi dans l’attente d’une éventuelle sanction qui pourrait aller jusqu’au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos controversés sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre.

Une plainte pénale a été déposée contre lui suite à ces propos, l’accusant d’antisémitisme, mais elle a été classée sans suite. Guillaume Meurice, convoqué le 16 mai, a reçu le soutien de la rédaction de France Inter et de nombreux dirigeants de gauche après ce limogeage.

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Guillaume Meurice, dont la place habituelle dans l’atelier était symboliquement laissée vide, « n’a pas le droit d’être avec nous ce soir, l’Inter l’a envoyé en internat pour le remettre sur le bon chemin »a ironisé Charline Vanhœnacker.

«Cette chronique a été relue par un avocat»

« Certains d’entre vous se demandent pourquoi nous ne sommes pas en grève. Nous sommes des spécialistes des grèves, nous les faisons toutes depuis dix ans et nous connaissons les règles : préavis de cinq jours à Radio France. Ne voudriez-vous pas aussi que nous devenions des hors-la-loi ? »elle a ajouté. « Comme l’extrême droite a décidé de nous faire taire ce soir, nous n’allons pas leur faire ce plaisir »continua l’hôte, réservant quelques piques au groupe public. « Je rassure nos responsables de Radio France, cette chronique a été relue par un avocat car, comme j’estime que les ressources humaines sont très débordées par les licenciements de collègues, je leur évite des réunions inutiles ».

« En consacrant plus de temps aux ressources humaines et à la police judiciaire qu’à écrire des blagues, on finira par donner raison à ceux qui disent que l’argent public est mal dépensé »dit-elle. « En matière de liberté d’expression, même si nous devons entrer sur le terrain sur une jambe et les yeux bandés, nous allons la jouer ce matchelle a promis. La solidarité existe toujours et c’est la meilleure défense ».

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Le Monde avec l’AFP

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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