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Guillaume Meurice fête son départ (forcé) de France Inter à Paris

Guillaume Meurice est viré de France Inter. Mais il n’a pas l’intention de laisser la morosité s’installer. Il a annoncé mercredi sur Instagram son intention de célébrer son départ, avec un « Fête (forcée) avec vous tous ! » ce vendredi 21 juin, à Paris.

« L’entrée est gratuite mais on vous connaît, vous réserverez et oublierez, distrait que vous le serez par un steak de tofu ou une pétition pour une vasectomie de Gérald Darmanin. Nous vous demandons donc de contribuer le montant de votre choix, que nous reverserons à Médecins du Monde. À vendredi ! Hasta la bambou toujours! »a écrit le comédien sur le réseau social.

« Pour moi, c’est une période un peu drôle. Pour le pays, un peu moins »

Joint par téléphone, Guillaume Meurice relativise d’emblée la décision de licenciement de France Inter : « Pour moi, c’est une période un peu drôle. Pour le pays, un peu moins.»

C’est drôle parce que « J’ai eu le temps d’anticiper. Depuis le début du mois de mai, je n’avais plus beaucoup d’espoir que les choses s’améliorent. Alors maintenant, je prépare la suite. J’ai des rendez-vous pour voir où je peux rebondir en septembre, à la rentrée. Donc cette période, c’est un peu un champ des possibles. D’où cette fête » plaisante-t-il.

« J’avais envie d’organiser cet événement dans un bar en mode « qui veut venir ». Mais les patrons de bars que j’ai contactés m’ont dit : « s’il y a 3 000 personnes qui débarquent et bloquent la rue, ça va être compliqué et ça pourrait nous attirer des ennuis ». il continue.

Guillaume Meurice touché par la vague de soutien

Il a donc trouvé un local, 101 quai Jacques Chirac. « La capacité d’accueil est limitée à 400 personnes. Mais 400 personnes, ce n’est pas mal pour une fête. J’ai laissé la possibilité à qui veut venir, et j’ai laissé une petite partie à des amis, anciens collègues, histoire de finir en beauté et de recommencer sur autre chose.”assure le comédien.

Ce pot de départ (forcé) tombe donc « le jour de la fête de la musique, et d’un match de l’équipe de France. Mais ne vous inquiétez pas, il y aura des écrans. » il plaisante. « Le DJ est très drôle et très doué pour animer les soirées. Je pense qu’on va bien s’amuser, ça fera du bien à tout le monde « , il continue.

Guillaume Meurice s’avoue touché par le soutien du public et de ses confrères du Grand Dimanche Soir : « Cela fait chaud au cœur. Mais je comprends que ce n’est pas seulement un soutien pour moi, c’est aussi un soutien au service public. Les gens sont très inquiets de ce qui se passe à la radio, d’autant plus que l’émission se porte très bien. »il se réjouit.

Pas surpris par son éviction

Il n’est guère surpris par son éviction : « Une semaine avant mon licenciement, la direction avait déjà annoncé qu’elle réduisait notre budget de 30 %. A la rentrée, on était déjà passé d’une émission quotidienne à une émission hebdomadaire : la tendance n’était clairement pas bonne. On voit donc la trajectoire choisie. C’est l’espace de la satire politique qui se rétrécit dans le pays”il croit.

Il élargit le propos : « Je pense que nous sommes plus nombreux que nous ne le pensons. Et cela vous donne la force d’affronter la suite. Nous ne pouvions rien attendre d’autre de ces gens-là.

Et pour conclure : « L’alliance de la bourgeoisie avec l’extrême droite est un classique de l’histoire de France. Spoiler : ça ne se termine jamais trop bien.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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