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Dette : la France échappe aux sanctions des agences de notation Moody’s et Fitch : Actualités

Malgré la récente altération des comptes publics, les deux institutions financières ont choisi de maintenir pour la France en 2024 la même notation souveraine qu’en 2023. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a appelé à « redoubler de détermination pour redresser les finances publiques ».

Bercy respire. Près d’un mois après les révélations sur la dégradation des comptes publics, les deux principales agences de notation ont annoncé qu’elles maintiendraient la même note souveraine de la France, comme l’a rapporté Le Figarovendredi 26 avril. Les institutions américaines Moody’s et Fitch ont respectivement attribué les notations de « Aa2 » et « AA- » à Paris en 2024. Il s’agit de la même notation qu’en 2023.

Selon les deux agences, la dette française, supérieure à 3 000 milliards d’euros, se double d’une perspective stable. Autrement dit, le risque de défaut est considéré comme très faible. Un contrôle dont Bruno Le Maire a déclaré « prendre note », dans un communiqué relayé par Le Figaro. Le ministre de l’Economie a profité de cette décision pour rappeler l’objectif du gouvernement de « restaurer les finances publiques (…) en dessous de 3% du déficit » en promettant un « redoubler(ement) de détermination » d’ici la fin du quinquennat, en 2027.

20 milliards d’économies d’ici 2025

Depuis plusieurs semaines, l’exécutif s’efforce d’éclaircir le sujet sensible du déficit public. A hauteur de 5,5% du PIB, soit 0,7 point en dessous des prévisions de Bercy, il a fait l’objet de vives critiques, notamment de la part de l’opposition. Pour assainir les comptes de l’Etat, le gouvernement a annoncé 10 milliards d’économies en 2024, puis 10 milliards supplémentaires pour le budget 2025. Objectif, revenir sous la barre des 3%, règle fixée dans les traités européens.

Bercy vise donc une réduction du déficit à 2,9% en 2027. Un plan qualifié d' »improbable » par Moody’s. Par ailleurs, l’agence prévoit une dégradation de la dette, à 115% du PIB d’ici 2027, contre 112% selon le gouvernement.

publié le 27 avril à 7h45, Antoine Grotteria, 6Medias

Ray Richard

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