Guerre Israël – Hamas : l’hôpital al-Chifa à Gaza est une « coquille vide » avec des « tombes », alerte l’OMS
-/AFP
Décombres dans la zone dévastée autour de l’hôpital Al-Shifa à Gaza, le 3 avril 2024.
INTERNATIONAL – Il ne reste que des débris et des corps sans vie. L’hôpital Al-Chifa, le plus grand de Gaza, a été réduit à un » coquille vide « jonché de restes humains par la dernière opération israélienne contre la structure, a dénoncé ce samedi 6 avril l’Organisation mondiale de la santé.
Les forces israéliennes se sont retirées de l’hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza, lundi 1er avril, après une opération de deux semaines, au cours de laquelle elles ont déclaré avoir combattu les combattants du Hamas à l’intérieur.
Des corps « partiellement enterrés »
Une mission dirigée par l’OMS a pu accéder à l’hôpital vendredi, a indiqué l’agence des Nations Unies. « Al-Chifa, autrefois l’épine dorsale du système de santé de Gaza, n’est plus qu’une coquille vide avec des tombes » a écrit le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X.
Dans un communiqué, l’OMS indique qu’il n’y avait plus de patients à l’hôpital, où « de nombreuses tombes peu profondes » ont été creusés à l’extérieur des urgences et des bâtiments administratifs et chirurgicaux.
« Dans la même zone, de nombreux cadavres ont été partiellement enterrés avec leurs membres visibles »note l’OMS, dont le personnel a signalé « une odeur âcre de corps en décomposition ».
La mission, en coopération avec d’autres agences des Nations Unies et le directeur par intérim de l’hôpital, a constaté que « l’ampleur des dégâts a rendu l’établissement totalement inutilisable ». « La plupart des bâtiments (…) sont en grande partie détruits et la majorité des équipements endommagés ou réduits en cendres »a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Au moins 20 patients sont morts lors du dernier raid
L’OMS cite le témoignage du directeur par intérim de l’hôpital, selon lequel les patients ont été « maintenu dans des conditions épouvantables » lors de l’opération israélienne. « Ils souffraient d’un manque cruel de nourriture, d’eau, de soins de santé, d’hygiène »déplacé « D’un bâtiment à l’autre sous la menace d’une arme ». Au moins 20 patients seraient décédés.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a déploré les efforts, y compris ceux de l’OMS, pour rétablir les services de base après le premier raid israélien sur l’hôpital l’année dernière. « sont maintenant perdus »priver la population « accès aux services de santé vitaux ».
Selon l’OMS, seuls 10 des 36 principaux hôpitaux de Gaza sont encore partiellement fonctionnels.
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