Guerre Israël-Hamas : le Qatar va « réévaluer » son rôle de médiateur après une « atteinte » américaine
Doha continuera-t-il à jouer un rôle d’intermédiaire entre Israël et le Hamas ? Le Qatar est en train de « réévaluer » sa médiation dans la guerre à Gaza, a déclaré mercredi le Premier ministre de ce pays du Golfe qui joue un rôle de premier plan dans les négociations pour une trêve dans le territoire palestinien. « Nous procédons à une réévaluation globale de notre rôle », a déclaré Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc Hakan Fidan.
Il a estimé qu’il y avait eu « une atteinte au rôle du Qatar » et que son pays prendrait une « décision le moment venu » sur la poursuite ou non de son implication dans les négociations visant notamment à obtenir une trêve entre les puissances islamistes. mouvement. Le Hamas palestinien et Israël, en guerre depuis plus de six mois dans la bande de Gaza.
Le Qatar a récemment réagi avec colère à une déclaration du représentant démocrate américain Steny Hoyer l’appelant à faire pression sur le Hamas, la qualifiant de « non constructive ». Steny Hoyer a déclaré que le Qatar devrait signaler au Hamas que des « répercussions » suivraient si le groupe palestinien bloquait les « progrès » vers un cessez-le-feu temporaire et la libération des otages détenus à Gaza.
Le chef du Hamas bientôt en Turquie
De son côté, Hakan Fidan a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de vouloir entraîner le Moyen-Orient dans la guerre « pour rester au pouvoir ». « Il est évident que (Benyamin) Netanyahu essaie d’entraîner la région dans la guerre pour rester au pouvoir », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères.
Hakan Fidan a également jugé « persistant » le risque que le conflit à Gaza s’étende à la région. « Nous redoublerons d’efforts pour mettre fin à cette guerre », a-t-il ajouté à l’issue d’un entretien avec Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Le ministre turc a également indiqué s’être entretenu mercredi pendant « trois heures » à Doha avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et des membres du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, notamment au sujet des pourparlers en faveur d’un cessez-le-feu. -feu. Ismail Haniyeh doit être reçu ce week-end en Turquie par le président turc Recep Tayyip Erdogan, l’un des dirigeants les plus critiques à l’égard d’Israël depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
L’attaque a fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes. Israël s’est engagé à détruire le Hamas et a mené une offensive dans la bande de Gaza, où 33 899 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.