Guerre Israël-Hamas. Frappes meurtrières à Rafah, réactions indignées… Les dernières nouvelles
Les frappes israéliennes contre un camp de personnes déplacées dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, ont fait des dizaines de morts selon les autorités de la région. Le Croissant-Rouge palestinien note également « un grand nombre » de personnes tuées lors de cette attaque.
En France, cette nouvelle a fait réagir plusieurs personnalités politiques de gauche, notamment Jean-Luc Mélenchon, qui a dénoncé une « un massacre abominable ». Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure parle de » boucherie « commis par Israël.
Dimanche soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il restait «fermement opposé» à la fin de la guerre, estimant que cela permettrait au Hamas de « perpétrer encore et encore les atrocités du 7 octobre ».
Nous faisons le point sur les développements récents du conflit entre Israël et le Hamas.
Les frappes israéliennes font des dizaines de morts à Rafah
La présidence palestinienne et le Hamas ont accusé Israël d’avoir commis « massacre » visant un centre de personnes déplacées près de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Selon les autorités du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, au moins 35 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans cet attentat. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulances avaient été transportées « un grand nombre » de personnes tuées ou blessées lors de l’attaque.
L’armée israélienne, de son côté, a affirmé qu’un de ses avions avait « a frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d’importants terroristes », dont deux dirigeants du mouvement en Cisjordanie, Yacine Rabia et Khaled Nagar. Elle a en outre indiqué « Prenez connaissance des informations selon lesquelles plusieurs civils dans la région auraient été blessés. »
Des grèves dans d’autres quartiers de Rafah ont également été signalées dimanche soir. L’hôpital koweïtien a indiqué avoir reçu les corps de trois personnes, dont celui d’une femme enceinte.
En France, les réactions se multiplient à gauche
Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé dimanche soir un « un massacre abominable » après la frappe israélienne qui a touché un camp de personnes déplacées à Rafah. Dans un message sur le réseau social X, anciennement Twitter, il appelle à « rupture de la coopération avec le gouvernement Netanyahu et son économie », a un « embargo sur les armes » et enfin au « reconnaissance de l’État de Palestine ».
Rima Hassan, candidate de la France insoumise aux élections européennes, a appelé à un rassemblement lundi devant l’ambassade israélienne.
Du côté du Parti socialiste, le premier secrétaire Olivier Faure a donné des instructions au gouvernement israélien : « Netanyahu fait le pire à Rafah » il écrit sur X. « C’est une boucherie. Aucune excuse ni justification. »
Amnesty demande une enquête sur les frappes israéliennes d’avril
Trois frappes aériennes israéliennes au centre et au sud de la bande de Gaza ont tué 44 civils palestiniens en avril, selon Amnesty International, qui demande à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur cette affaire. « crimes de guerre ».
Selon l’ONG, ces frappes ont eu lieu le 16 avril sur le camp de réfugiés d’al Maghazi, au centre de la bande de Gaza, et les 19 et 20 avril à Rafah, au sud.
« Ces frappes dévastatrices ont décimé des familles et coûté la vie à 32 enfants. » a déclaré dans le communiqué une responsable d’Amnesty, Erika Guevara-Rosas, affirmant que l’enquête de l’ONG apporte « des preuves essentielles pointant vers des attaques illégales imputables à l’armée israélienne ».
Netanyahu se dit fermement opposé à la fin de la guerre
Peu avant une réunion du cabinet de guerre israélien dimanche à Tel-Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le chef du Hamas dans le territoire palestinien, Yahya Sinouar, de « continuons d’exiger la fin de la guerre, le retrait des forces de défense israéliennes de la bande de Gaza et le maintien du Hamas intact, afin qu’il puisse commettre encore et encore les atrocités du 7 octobre » selon un communiqué de son bureau, ajoutant que le Premier ministre « s’y est fermement opposé ».
L’Union européenne tente d’avancer diplomatiquement
Dimanche, une réunion ministérielle s’est tenue entre l’Union européenne et plus de 35 pays, dont de nombreux pays arabes. En plus d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, « nous nous sommes concentrés lors de cette réunion sur la question du maintien en vie de la solution à deux Etats », « la seule manière de garantir les droits des Palestiniens mais aussi la sécurité d’Israël », » a déclaré dimanche soir à Bruxelles le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part souligné que seule une Autorité palestinienne » fort « a pu garantir la paix. « Je pense qu’une Autorité palestinienne fonctionnelle est également dans l’intérêt d’Israël, car pour parvenir à la paix, nous avons besoin d’une Autorité palestinienne forte. » il a souligné.
Ce lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE rencontreront leurs homologues d’Arabie saoudite, du Qatar, d’Égypte, des Émirats arabes unis et de Jordanie, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe.