Guerre Israël-Hamas : face au risque d'extension du conflit au Liban, plusieurs pays rappellent leurs ressortissants
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Guerre Israël-Hamas : face au risque d’extension du conflit au Liban, plusieurs pays rappellent leurs ressortissants

La guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza va-t-elle s’étendre au Liban ? Les échanges de tirs se multiplient à la frontière. L’aile militaire du Hezbollah, financée par l’Iran, dispose de moyens considérables.

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Des roquettes tirées depuis le sud du Liban sont interceptées par le système de défense aérienne israélien Iron Dome au-dessus de la région de Haute Galilée, dans le nord d'Israël, le 27 juin 2024. (JALAA MAREY / AFP)

Jeudi 27 juin au soir, une trentaine de roquettes Katioucha lancées par le Hezbollah depuis le Liban ont franchi la frontière. Elles visent une importante base de défense antiaérienne dans le nord de l’Etat hébreu.

Depuis le début de l’offensive israélienne contre le Hamas, le 7 octobre, l’organisation libanaise a rouvert les hostilités en soutien à ses frères islamistes palestiniens. Mais les attaques mesurées du début ont laissé place à des échanges de tirs massifs et plus profonds. Les confrontations militaires ont désormais lieu chaque jour. En neuf mois, les violences ont fait près de 500 morts côté libanais, une trentaine côté israélien. Elles ont aussi provoqué le déplacement de 140 000 personnes de part et d’autre de la frontière, longue de 80 kilomètres seulement.

Le gouvernement Benyamin Netanyahou souffle sur les braises. Le 18 juin, le chef de la diplomatie israélienne a menacé de détruire le Hezbollah suite à un «guerre totale« . Le 26 juin, depuis Washington où il était en visite, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, adoptant une ligne dure, a assuré que son pays avait « la capacité de ramener le Liban à l’âge de pierre« .

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, n’est pas en reste. Il promet de mobiliser ses troupes »sans règles et sans limites« Sa milice, qui prospère dans un État en faillite économique et politique, menace même d’attaquer l’île de Chypre, qu’Israël peut utiliser comme base de lancement de ses missiles. Les États-Unis ont tenté ces jours-ci de faire baisser la fièvre par la voie diplomatique, sans succès.

Le Canada, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont déjà exhorté leurs citoyens à quitter le pays dès que possible. Berlin s’inquiète d’une « risque accru d’attaques terroristes » qui pourrait cibler les étrangers occidentaux ou les grands hôtels. Ce jeudi 27 juin, les Etats-Unis et la Russie ont appelé leurs citoyens à ne pas s’y rendre.

La France se dit « extrêmement préoccupé par la gravité de la situation« , constatant l’intensification « dramatiquement » violences à la frontière avec Israël. Quelque 23 000 Français vivent actuellement au Liban. Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, appelle « toutes les parties font preuve de la plus grande retenue ».

La branche militaire du Hezbollah, financée par l’Iran, dispose de moyens considérables : environ 50 000 combattants, 150 000 missiles et roquettes. C’est le groupe le plus puissant aux frontières d’Israël. Il est capable d’infliger à l’État juif des dégâts bien plus importants que ceux que peut faire le Hamas, capable surtout d’entraîner toute la région dans la guerre. L’ONU a déjà prévenu, par la voix de son responsable des affaires humanitaires : « Je vois cela comme l’étincelle qui va mettre le feu à la poudrière », dit Martin Griffiths. Uune prolongation de la guerre serait « potentiellement apocalyptique » sur le plan humanitaire.

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