Plusieurs ONG alertent sur l’existence d’un « Guantánamo à l’israélienne » situé dans le désert du Néguev, au sud de l’Etat hébreu, où les détenus seraient détenus dans des conditions particulièrement atroces.
« Une politique de disparition forcée ». Plusieurs ONG de défense des droits humains s’inquiètent de l’existence d’un « Guantanamo à l’israélienne » situé dans le désert du Néguev, à une trentaine de kilomètres de Gaza, et réclament sa fermeture.
Interrogé par franceinfo, un chirurgien qui a réussi à pénétrer à l’intérieur de la base militaire de Sde Teiman affirme que « les détenus n’y sont pas traités comme des êtres humains ». « Les patients n’ont pas de noms. Ils sont disposés sur deux rangées. Il y a entre 15 et 20 détenus. Ils sont tous attachés et restent allongés sur des lits. Ils ne peuvent pas bouger. Ils ont les yeux bandés. Ils sont nus. Ils portent des couches. .
« Torture physique et psychologique »
Dans cette base, le médecin découvre un camp « coupé » en deux : d’un côté, un centre de détention, et de l’autre, un hôpital de campagne, où il soigne un blessé par balle. « Il s’agit d’une violation flagrante de la Convention de Genève et du code d’éthique de l’Organisation mondiale de la santé. C’est une torture physique et psychologique », affirme-t-il.
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Toujours selon ce chirurgien, plusieurs détenus hospitalisés à Sde Teiman sont décédés. « A Guantanamo, en 20 ans, 20 personnes ont perdu la vie. Mais là, en six mois, on parle de 40 morts. C’est peut-être pire que Guantanamo », craint Nadji Abbas, de l’ONG israélienne. Médecins pour les droits de l’homme.
Des détenus amputés à cause des menottes permanentes
« Personne ne peut entrer. Et personne n’a d’information sur ce qui s’y passe quotidiennement. La seule explication que je peux trouver est le sentiment de vengeance que ressent la société israélienne. Et le ministère de la Santé accepte de ne pas traiter correctement ces prisonniers », » dit-il. « Ce que l’armée israélienne fait avec ces détenus est ce que nous appelons une politique de disparition forcée. »
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La chaîne américaine CNN a consacré le 11 mai une enquête au camp de Sde Teiman. Tsahal a notamment affirmé que les détenus étaient « menottés en fonction de leur niveau de risque et de leur état de santé » et que « les autorités » n’étaient pas au courant d' »incidents de menottage illégal ».
« Ils les ont dépouillés de tout ce qui ressemblait à des êtres humains. »
à la prochaine @CNNI L’enquête révèle les horreurs d’un centre de détention israélien pour prisonniers palestiniens, avec des preuves exclusives de trois lanceurs d’alerte israéliens qui y travaillaient.
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– Relations publiques internationales de CNN (@cnnipr) 10 mai 2024
Mais des lanceurs d’alerte interrogés par la chaîne de télévision ont affirmé que des médecins – parfois sous-qualifiés – avaient été contraints d’amputer des prisonniers en raison des blessures causées par le passage constant des menottes.