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Guerre Israël-Hamas : combien de pays reconnaissent l’État palestinien et que change cette reconnaissance pour le pays ?

Alors que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège s’apprêtent à reconnaître officiellement l’État palestinien ce mardi 28 mai, quelle est la portée de cette décision et combien de pays reconnaissent actuellement cet État ?

Trois pays supplémentaires reconnaissent l’Etat palestinien à compter du 28 mai. Une reconnaissance qui intervient dans un contexte d’intensification des frappes israéliennes sur Rafah malgré les condamnations de ses bombardements meurtriers contre un camp local de déplacés. En conséquence, le Conseil de sécurité de l’ONU a convoqué une réunion d’urgence sur la situation dans ce secteur de Gaza.

La Norvège, l’Espagne et l’Irlande reconnaissent donc désormais officiellement l’État palestinien et rejoignent les 143 pays membres de l’ONU qui le reconnaissaient déjà. A ces 146 pays désormais, il faut ajouter le Vatican, non membre de l’ONU, mais qui reconnaît aussi la Palestine depuis 2015, souligne un article des Décodeurs du Monde.

Depuis le début de la guerre menée par Israël en réponse à l’attentat du 7 octobre et la multiplication des atrocités commises dans la bande de Gaza, notamment contre des civils, plusieurs pays ont rejoint en 2024 la liste de ceux qui reconnaissent officiellement l’État palestinien. C’est le cas de Bahamas, République de Trinité-et-Tobago, Jamaïque et Barbade, en plus de Espagne, Norvège et Irlande DONC.

D’autres pays pourraient reconnaître la Palestine

Dans le monde, une majorité de pays reconnaissent donc l’État palestinien. Il s’agit principalement de pays du Sud et de l’Est. Les pays occidentaux sont plus prudents. Les États-Unis, allié historique d’Israël, ne reconnaissent pas la Palestine, au même titre que le Canada ou la France. Mais la tendance pourrait changer.

Justin Trudeau a par exemple laissé entendre qu’il n’était pas fermé à l’idée d’une reconnaissance officielle. « Nous sommes prêts à reconnaître l’État de Palestine au moment opportun, mais pas nécessairement à la dernière étape du processus (de paix) »a-t-il déclaré selon Radio Canada.

En février, Emmanuel Macron déclarait que « le« La reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France. »

Une portée symbolique et un argument diplomatique

Mais en réalité, la reconnaissance de l’État palestinien ne change pas grand-chose. Cette position a avant tout une portée symbolique.

En revanche, cela constitue un argument supplémentaire en faveur de la solution à deux États, au point mort depuis plus de 20 ans. La reconnaissance d’un État membre du G7 donnerait plus de poids à cette option.

Si après l’annonce de la reconnaissance de l’État palestinien par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, le gouvernement Netanyahu fustigeait une décision qui « récompense le terrorisme », faisant un pas de plus vers une solution à double sens. A l’inverse, les États ne seraient en aucun cas favorables. au Hamas, comme l’explique Sami Aoun, un politologue québécois cité par le Huffington Post.

« Le Hamas sera bloqué si un Etat palestinien est officiellement reconnu par la communauté internationale« , analyse-t-il. Et pour cause, l’organisation islamiste à la tête du territoire palestinien refuse également de reconnaître Israël comme État.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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