Guerre Israël-Hamas : au moins 30 morts après une frappe contre une école de Gaza

Malgré un lourd bilan humain – des dizaines de milliers de morts selon le ministère de la Santé du Hamas – et un désastre humanitaire à Gaza, l’offensive militaire israélienne lancée en réponse à l’attaque du 7 octobre ne connaît aucun répit. Ainsi, au moins 30 personnes sont mortes ce samedi après une frappe israélienne sur une école de Deir al-Balah, ont indiqué à l’AFP des sources dans la bande de Gaza.

Cibler les « terroristes » opérant dans l’école

« L’école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune dans la région de Deir al-Balah, a été visée (par une frappe qui) a fait 30 martyrs et plus de 100 blessés », a indiqué le ministère de la Santé du Hamas dans un communiqué. L’armée israélienne a indiqué avoir mené une opération contre l’école de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, visant des « terroristes » qui y opèrent.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé samedi à une « solution politique » pour mettre fin à la « folie » dans la bande de Gaza après la frappe israélienne. « Un cessez-le-feu doit avoir lieu maintenant. Le droit international humanitaire doit être respecté. L’aide humanitaire aux civils doit être fournie à grande échelle. Seule une solution politique peut mettre fin à cette folie », a déclaré M. Borrell sur X.

« Encore une attaque contre une école utilisée comme refuge pour les déplacés internes à Khan Younis… Dans le même temps, une population déjà très fragile est appelée à se déplacer ailleurs encore et encore, sans fin en vue », a averti le chef de la diplomatie européenne dans un autre message.

« Une nouvelle démonstration de violence brutale »

De son côté, le Premier ministre irlandais Simon Harris a dénoncé la frappe israélienne comme étant «inhumaine et méprisable». Cette attaque de l’armée israélienne est «une nouvelle démonstration de violence brutale et excessive», a déclaré le chef du gouvernement centriste dans un communiqué. «Cibler une zone peuplée de familles déplacées est inhumain et méprisable», a-t-il ajouté, estimant qu’Israël continue d’utiliser une force «disproportionnée» dans une guerre qui cause un nombre «inacceptable» de morts et de blessés civils, notamment parmi les enfants.

Soulignant que « l’effusion de sang et les souffrances doivent cesser », Simon Harris a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat, alors que Dublin a officiellement reconnu la Palestine comme un État fin mai, au même titre que Madrid et Oslo.