Guerre Israël-Hamas. À Gaza, dix enfants perdent « une ou deux jambes » chaque jour
Dix enfants perdent en moyenne une jambe ou deux chaque jour dans la bande de Gaza, a déclaré mardi le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.
« En gros, chaque jour, nous avons 10 enfants qui perdent en moyenne une ou deux jambes », a déclaré le responsable, ajoutant que ce chiffre ne prend pas en compte les enfants qui perdent un bras ou une main.
495 000 en situation catastrophique
Près d’un demi-million de personnes (495 000) restent affamées à des niveaux « catastrophiques » dans la bande de Gaza, qui reste exposée au risque de famine malgré une légère amélioration dans le nord du territoire assiégé, a-t-il ajouté. Mardi un rapport soutenu par l’ONU.
Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se basent les agences de l’ONU, l’accès à l’aide humanitaire a permis d’éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars, mais 22 % de la population du territoire assiégé par Israël est toujours confronté à une situation alimentaire « catastrophique ».
Le rapport souligne que l’ensemble de la bande de Gaza reste exposé à un « risque élevé et soutenu » de famine. « Le nouveau rapport note une légère amélioration par rapport à l’évaluation précédente de mars, qui mettait en garde contre une famine potentielle dans les gouvernorats du nord de Gaza d’ici la fin mai », a commenté le Programme alimentaire mondial (PAM). .
1,1 million de Gazaouis ont faim
« Cette amélioration montre la différence qu’un meilleur accès peut faire. « L’augmentation des livraisons de nourriture dans le nord et des services de nutrition a contribué à réduire les niveaux de faim les plus graves, laissant la situation toujours désespérée », souligne le PAM.
Le dernier rapport de l’IPC publié mi-mars estimait que plus de 1,1 million de Gazaouis étaient confrontés à « une situation de faim catastrophique », proche de la famine, « le nombre le plus élevé jamais enregistré » par l’ONU. Le PAM a toutefois averti que si la situation s’améliorait dans le nord, le risque de famine était plus grand dans le sud. « Les hostilités à Rafah en mai ont déplacé plus d’un million de personnes et ont gravement limité l’accès humanitaire. Entre-temps, le vide sécuritaire a favorisé l’anarchie et le désordre, ce qui entrave sérieusement les opérations humanitaires », a déploré l’agence onusienne.
« Le PAM craint désormais que le sud de Gaza ne connaisse bientôt les mêmes niveaux de famine catastrophiques que ceux observés dans les régions du nord », a conclu le PAM.
L’IPC est une initiative impliquant plus de 20 partenaires, dont des gouvernements, des agences des Nations Unies et des ONG.