Sur son réseau social, Donald Trump annonce un « cessez-le-feu total et immédiat » entre le Pakistan et l’Inde. Les deux pays sont sous tension élevée depuis un mois après une attaque dans la région du Cachemire.
Après plusieurs jours d’attaques mortelles de drones, des tirs d’artillerie et des frappes de missiles, le Pakistan et l’Inde ont accepté un « cessez-le-feu immédiat » ce samedi après-midi. Depuis mercredi, les deux voisins, nés d’une partition douloureuse en 1947 du colonisateur britannique, étaient sourds aux appels à la retenue des capitales étrangères
« Après une longue nuit de négociations sous la médiation des États-Unis, je suis heureux d’annoncer que l’Inde et le Pakistan étaient d’accord avec un cessez-le-feu immédiat et total. » Le président américain, Donald Trump, annonce ce samedi 10 mai, un cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, sur son réseau social, Truth Social.
Dans le processus à Islamabad, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Ishaq Dar a confirmé que le Pakistan et l’Inde avaient accepté « un cessez-le-feu avec effet immédiat » dans un message sur X. Mais à Delhi, une source du gouvernement indien indique que le feu de cesseur a été directement négocié entre l’Inde et le Pakistan et que les deux pays voisins avaient un feu de cesseur.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que l’accord avait suivi des négociations approfondies entre lui et le vice-président JD Vance avec les premiers ministres indiens et pakistanais Narendra Modi et Shehbaz Sharif, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires.
L’annonce intervient après que le Pakistan a lancé des contre-attaques contre l’Inde samedi après que trois de ses bases aériennes ont été frappées pendant la nuit et que le conflit entre les ennemis sous serment s’est dangereusement intensifié.
Soixante morts
Tout a commencé le 22 avril avec une attaque qui a choqué l’Inde: les hommes armés ont tué 26 hommes sur un site touristique avec un cachemire indien. New Delhi a accusé Islamabad de soutenir le groupe djihadiste qu’elle soupçonne de l’attaque, que son voisin a fermement nié. Après des sanctions diplomatiques, des menaces pour le partage de l’eau de la rivière de l’industrie, les deux pays sont entrés mercredi dans leur pire confrontation militaire depuis des décennies. Ce jour-là, l’Inde a mené des frappes sur plusieurs villes pakistanaises en assurant la destruction des « camps terroristes » et provoquant une spirale d’attaques et de contre-attaques.
La confrontation entre les deux pays a tué une soixantaine de civils depuis mercredi, selon l’évaluation officielle des deux camps. Cet état de guerre a suscité d’importants mouvements de population des deux côtés de la « ligne de contrôle » qui sépare la région contestée du cachemire entre les deux pays.