« Guerre froide », les exigences de Zelensky… Le point de la soirée
La décision américaine de déployer des missiles à longue portée sur le sol allemand a été vivement critiquée par la Russie, qui parle de « Les attributs de la guerre froide reviennent. » Le chancelier allemand Olaf Scholz a pour sa part salué une initiative qui « garantit la paix ».
A Washington, la fin du sommet de l’Otan jeudi soir a été notamment marquée par les errances verbales du président américain Joe Biden, qui a brièvement confondu Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Le président ukrainien, invité par les pays membres de l’Alliance atlantique, a réitéré sa demande de voir levée les restrictions concernant l’utilisation de leurs armes sur le sol russe.
Nous faisons le point sur les événements qui ont marqué ces dernières heures.
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Missiles en Allemagne : Moscou parle d’un retour « à la guerre froide »
Le Kremlin a condamné jeudi la décision des États-Unis de déployer des missiles à longue portée en Allemagne, dénonçant un retour « vers la guerre froide », au milieu d’un conflit entre Moscou et l’Ukraine soutenue par l’Occident.
« L’Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni sont directement impliqués dans le conflit ukrainien. Tous les attributs de la guerre froide reviennent, avec une confrontation, avec un affrontement direct », a-t-il ajouté. a déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
« Tout cela est fait pour assurer notre défaite stratégique sur le champ de bataille », a-t-il poursuivi, interrogé par un journaliste de la télévision publique russe.
A l’inverse, le chancelier allemand Olaf Scholz a défendu jeudi le déploiement de ces missiles américains. « Cela fait partie de la dissuasion et cela garantit la paix, c’est une décision nécessaire et importante, prise au bon moment », a déclaré le dirigeant allemand en marge du sommet de l’OTAN à Washington.
Zelensky appelle à la fin des restrictions sur les grèves en Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi les pays de l’Otan à lever les restrictions sur l’utilisation de leurs armes sur le sol russe, au dernier jour du sommet de l’Otan à Washington. « Si nous voulons gagner, si nous voulons l’emporter, si nous voulons sauver notre pays et le défendre, nous devons lever toutes les restrictions », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
Plusieurs pays de l’OTAN imposent des restrictions à l’utilisation des armes qu’ils fournissent à l’Ukraine, ce qui l’empêche de frapper les positions russes d’où partent régulièrement des attaques contre ses villes et ses infrastructures. Ces pays, comme l’Allemagne, craignent une escalade du conflit avec la Russie.
Orban en Floride pour rencontrer Trump
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rencontré jeudi l’ancien président américain Donald Trump dans sa résidence de Floride, a déclaré un porte-parole du Premier ministre.
Viktor Orban, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne depuis le début du mois, s’est rendu ces deux dernières semaines à Kiev, Moscou et Pékin en vue de« une mission de paix » en Ukraine. Ils ont discuté avec Donald Trump de la « possibilités de paix », a déclaré le porte-parole.
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En marge du sommet de l’Otan, le président français Emmanuel Macron a commenté les récents voyages de Viktor Orban en Russie et en Chine, affirmant qu’il n’agissait pas au nom de l’Union européenne. « C’est son choix, il l’a fait souverainement, mais en faisant ses visites il ne nous a engagé en rien car il ne nous a informés en aucune façon au préalable et n’a reçu aucun mandat », a souligné Emmanuel Macron.
La France prête à aider à la reconstruction de l’hôpital pédiatrique de Kiev
Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi son « émotion forte » Le président ukrainien Vladimir Poutine a adressé un message à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky après les frappes russes meurtrières sur le pays et proposé l’aide de la France pour reconstruire l’hôpital pour enfants détruit à Kiev. Les frappes ont fait plus de 40 morts et dévasté lundi le plus grand hôpital pédiatrique d’Ukraine.
Emmanuel Macron a également réaffirmé la « La détermination de la France à continuer à soutenir l’Ukraine aussi longtemps et aussi intensément que nécessaire pour contrecarrer la guerre d’agression russe en Ukraine. »
Un complot d’assassinat russe déjoué par Washington et Berlin
Les États-Unis et l’Allemagne ont déjoué plus tôt cette année un complot attribué à la Russie visant à assassiner le PDG d’un important fabricant d’armes allemand fournissant des armes à l’Ukraine, a rapporté jeudi CNN.
Citant cinq responsables américains et occidentaux non identifiés, CNN a déclaré que Washington avait informé Berlin du projet d’assassinat du patron de Rheinmetall, Armin Papperger, et que ce dernier bénéficiait d’une protection des services de sécurité allemands.
Selon la chaîne, ce projet fait partie d’une série de projets russes découverts par les services de renseignement américains et visant à éliminer des cadres de l’industrie de défense européenne soutenant l’effort de guerre ukrainien contre la Russie. Rheinmetall produit des obus d’artillerie de 155 mm et prévoit de commencer à fabriquer des véhicules blindés en Ukraine, selon CNN.