Guerre entre Israël et le Hamas : Tsahal annonce l’élimination du chef de la force navale du Jihad islamique à Gaza
L’armée israélienne poursuit sa politique d’attaques ciblées contre les responsables des attentats du 7 octobre. Les Forces de défense israéliennes, via leur boucle Telegram, et le Shin Bet, service de renseignement israélien, ont annoncé ce jeudi l’élimination de deux cibles « importantes » à Gaza : Anas Murad, chef de la force navale du Jihad islamique palestinien (JIP) dans la ville de Gaza. Et Ahmad al-Masri, membre du Jihad islamique impliqué dans le massacre du 7 octobre et responsable de nombreuses attaques de roquettes vers le sud d’Israël selon ces sources.
Le même communiqué de Tsahal a indiqué que des troupes d’infanterie avaient découvert plusieurs entrées de tunnels à Rafah et « éliminé des terroristes menaçant les forces israéliennes ». Selon la même source, un incident s’est produit dans le couloir humanitaire, où des membres du Hamas ont tiré un RPG sur les forces de Tsahal, blessant légèrement un soldat. Le couloir a été temporairement fermé avant la reprise des opérations.
C’est dans ce contexte, où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention de « faire monter la pression » sur le Hamas dans le territoire palestinien, que l’armée israélienne a publié un tableau des personnalités du Hamas qu’elle traque. Un tableau qui n’est pas sans rappeler le « jeu de cartes » publié par les Américains lors du conflit en Irak, visant les proches de Saddam Hussein.
Par ailleurs, jeudi matin également, les médias libanais ont rapporté qu’un haut commandant d’al-Jama’a al-Islamiyya, Muhammad Jabara, a été tué dans une frappe israélienne visant un véhicule dans la vallée de la Bekaa.
Mohammed Deif aurait survécu à une frappe israélienne
Pour mémoire, Israël a annoncé samedi dernier avoir ciblé deux hauts dirigeants du Hamas dans la région de Khan Younis, Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younis du Hamas, présentés comme « deux cerveaux du massacre du 7 octobre ». « La frappe a été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas » et « la plupart des victimes étaient des terroristes », a affirmé l’armée israélienne.
Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, les frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens samedi dans le camp de déplacés d’al-Mawasi, près de Khan Younis. Les victimes étaient principalement des femmes et des enfants, selon un communiqué publié dimanche.
Un haut responsable du mouvement islamiste palestinien a annoncé que son chef militaire, Mohammed Deif, était vivant : il « se porte bien et supervise directement les opérations des Brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas, ndlr) et de la résistance », a-t-il assuré. Samedi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé qu’il n’y avait « aucune certitude » que Mohammed Deif et Rafa Salama aient été « éliminés ».