Le président ukrainien estimait que s’il ne rejoignait pas l’OTAN, son pays devait posséder l’arme nucléaire.
Volodymyr Zelensky à Bruxelles, Belgique, le 17 octobre 2024. (AFP / FRANCOIS WALSCHAERTS)
Après avoir fait sensation avec des déclarations ambiguës la semaine dernière, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi 21 octobre que son pays ne demandait pas d’« armes nucléaires » à ses alliés occidentaux pour lutter contre l’invasion russe.
« Nous ne demandons pas qu’on nous donne des armes nucléaires », a-t-il déclaré lundi aux journalistes, ses remarques étant sous embargo jusqu’à mardi.
La semaine dernière, Volodymyr Zelensky a suggéré dans un discours à Bruxelles que l’Ukraine devrait avoir des « armes nucléaires » si elle ne pouvait pas faire partie de l’OTAN.
« Soit l’Ukraine possède des armes nucléaires, qui serviront de protection, soit elle doit faire partie d’une sorte d’alliance »
a-t-il déclaré jeudi, ajoutant qu’il ne connaissait aucune alliance « plus efficace » que l’OTAN.
« Provocation dangereuse »
Le président russe Vladimir Poutine, qui a lui-même évoqué à plusieurs reprises la menace nucléaire depuis le début de son invasion de l’Ukraine en 2022, a qualifié ces propos de « provocation dangereuse ».
« Je peux dire tout de suite que la Russie ne permettra en aucun cas que cela se produise »
a ajouté le chef de l’Etat russe.
Après la chute de l’URSS, l’Ukraine a accepté de remettre à la Russie les armes nucléaires soviétiques stockées sur son territoire, dans le cadre d’un accord conclu en 1994 et connu sous le nom de Mémorandum de Budapest. Lundi, Volodymyr Zelensky a estimé que son pays avait rendu ses armes nucléaires « sans rien recevoir en échange ».
« Nous aurions dû les échanger contre (l’adhésion à) l’OTAN »
dit-il.
L’Ukraine souhaite rejoindre l’Alliance, qu’elle considère comme la seule véritable protection contre son voisin russe. C’est précisément parce que l’Ukraine ne dispose pas « d’armes capables d’arrêter Poutine » qu’elle a besoin de l’Otan, a insisté lundi Volodymyr Zelensky devant la presse. Il a également rappelé avoir proposé aux Occidentaux, dans le cadre de son plan de victoire, le déploiement de moyens de dissuasion non nucléaires sur son territoire.