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Guerre en Ukraine : quel est ce gaz irritant interdit et utilisé par Moscou, selon Kiev ?

L’armée ukrainienne accuse la Russie d’intensifier ses attaques en utilisant des gaz lacrymogènes irritants.
Elle a enregistré 715 attaques de ce type au cours du seul mois de mai.
L’utilisation d’armes chimiques comme moyen de guerre constitue une violation de la CIAC.

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Guerre en Ukraine : les attaques en Russie se multiplient

Il s’agit d’une manœuvre interdite. L’armée ukrainienne accuse la Russie d’avoir intensifié ses attaques en utilisant des gaz lacrymogènes, détournés de leur usage initial. Le mode opératoire serait le largage par drone de « Grenades K-51 et RG-VO »normalement utilisé par les forces de l’ordre pour disperser les émeutes, selon la même source.

La K-51 est une grenade lacrymogène non létale de fabrication soviétique, tandis que la grenade RG-Vo contient un composé chimique toxique appelé chloroacétophénone.

Une manœuvre interdite

L’état-major ukrainien a confirmé dans un communiqué sur Facebook qu’il avait « 715 cas documentés d’utilisation de munitions contenant des composés chimiques dangereux par les Russes » pour le mois de mai, « soit 271 cas de plus qu’en avril ». Le mois dernier, 215 soldats ukrainiens se sont rendus « établissements médicaux » et présenté « des symptômes de dommages chimiques de gravité variable »c’est également indiqué, comme le rapporte l’AFP.

« L’utilisation d’armes chimiques ou d’agents chimiques anti-émeutes comme moyen de guerre constitue une violation de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction » (CIAC) »a rappelé l’armée ukrainienne.

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La CIAC interdit effectivement l’usage des gaz lacrymogènes comme moyen « moyens de guerre », mais les autorise pour le maintien de l’ordre. En mai, le Département d’État américain a accusé Moscou d’utiliser « arme chimique », de la chloropicrine, un agent suffocant, contre les troupes ukrainiennes, en violation du CIAC, bien que ratifié par Moscou qui nie posséder un arsenal chimique. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a statué « insuffisamment soutenu » les informations qu’il a reçues sur l’utilisation présumée d’armes chimiques en Ukraine.


Rania HOBALLAH avec l’AFP

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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