Guerre en Ukraine : quel est ce document secret qui aurait pu mettre fin au conflit en 2022 ?
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Guerre en Ukraine : quel est ce document secret qui aurait pu mettre fin au conflit en 2022 ?

Guerre en Ukraine : quel est ce document secret qui aurait pu mettre fin au conflit en 2022 ?

l’essentiel
Dès le début des hostilités, les négociateurs ukrainiens et russes ont entamé la négociation d’un projet d’accord de paix qui aurait pu mettre un terme au conflit.

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie aurait pu trouver une issue pacifique quelques semaines seulement après son début. L’existence d’un accord de paix de 17 pages, sur lequel les négociateurs des deux camps ont travaillé entre février et avril 2022, vient d’être révélée par le quotidien allemand. Le monde. Les médias ont pu consulter la version originale de ce document secret. En mars 2022, seules quelques conditions manquaient à la résolution du conflit, qui devait être « négociée par Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky lors d’une réunion au sommet – qui n’a jamais eu lieu ».

Le 24 février 2022, la Russie envahit l’Ukraine. Quelques semaines plus tard, les négociateurs des deux partis ont pris place à la table des négociations. L’onde de choc de l’invasion a encore résonné dans le monde entier puisque « Moscou essayait déjà d’obtenir la capitulation de Kiev à la table des négociations », affirme-t-on. Le Figaro. L’Ukraine bénéficiait alors d’une position de négociation beaucoup plus avantageuse. Le 29 mars, le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, a annoncé le retrait des forces russes de la région de Kiev, reconquise par l’armée ukrainienne les jours suivants. De là, un espoir : le début « des premières négociations directes à Istanbul sous la médiation du président turc Recep Tayyip Erdogan fin mars » et la rédaction d’un accord de paix.

Les revendications de Moscou

Dans son enquête, Le monde énumère les conditions proposées à Kiev par Moscou au cours de cet accord de paix : adoption d’une neutralité permanente, renonciation à toute alliance militaire – y compris l’adhésion à l’OTAN –, démilitarisation partielle, réduction de l’armée de terre de Kiev à 85 000 soldats au lieu d’un million, ou encore voire le maintien des troupes russes en Crimée, annexée depuis 2014…

En échange, l’Ukraine aurait obtenu le droit de se défendre. « En cas d’attaque armée contre l’Ukraine, les États garants se seraient engagés à aider Kiev à exercer son droit de légitime défense, tel que garanti par la Charte des Nations Unies, dans un délai maximum de trois jours », détaille Le Figaro. Moscou a également exigé que le russe « devienne la deuxième langue officielle de l’Ukraine ».

Poutine « planifie une guerre pour longtemps »

Deux ans après le début du conflit, l’échec de l’accord de paix est d’autant plus cuisant. « C’était le meilleur accord que nous pouvions avoir », a déclaré à l’époque un membre de la délégation ukrainienne de négociation cité par Le monde. Alors que les troupes armées russes mènent une nouvelle offensive à Kharkiv et que l’Ukraine attend avec impatience les armes promises par les Occidentaux, Vladimir Poutine a nommé l’économiste Andreï Belousov au ministère de la Défense.

Une décision qui, selon le Conseil de sécurité ukrainien, signifie que le maître du Kremlin « prépare une guerre pour une longue période ». Les négociations de mars 2022 ne sont plus qu’un lointain souvenir.

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