Guerre en Ukraine. Progrès russe, Zelensky pressé d’entrer dans l’UE… le point sur la nuit
Les combats dans l’est de l’Ukraine font rage et les troupes de Kiev se sont retirées vers de nouvelles positions dans au moins trois zones le long du front, a déclaré le chef de l’armée ukrainienne, le colonel-général Oleksandr Syrskyi, ajoutant que la situation s’était dégradée. « détérioré » et que le « dynamique » était en faveur des troupes du Kremlin.
S’exprimant sur Telegram, Oleksandr Syrskyi a souligné que les troupes russes continuaient d’avancer dans l’est de l’Ukraine, les combats étant concentrés près de la ville de Chasiv Yar et au nord-ouest d’Avdiivka, localités dont les forces russes se sont emparées en février.
Il a également noté que les troupes ukrainiennes avaient pris de nouvelles positions à l’ouest des villages de Berdychi et Semenivka, tous deux au nord d’Avdiivka, et de Novomykhaïlivka, plus au sud, près de la ville de Maryinka.
« En général, l’ennemi a remporté quelques succès tactiques dans ces zones, mais n’a pas pu obtenir de bénéfices opérationnels »il a dit.
Oleksandr Syrskyi a ajouté que de nouvelles brigades ukrainiennes étaient déployées dans ces zones pour remplacer les unités ayant subi des pertes.
Le ministère russe de la Défense a annoncé dimanche que les forces russes avaient pris le contrôle du village de Novomykhailivka, près de Berdychi. L’armée ukrainienne n’a pas commenté ces affirmations.
Zelensky veut rejoindre rapidement l’UE
Dans son message quotidien sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a indiqué que l’année 2024 devrait être celle de l’intégration de son pays à l’Union européenne.
« L’Ukraine a rempli toutes les conditions nécessaires pour un véritable démarrage des négociations d’adhésion, et maintenant la partie européenne doit remplir ses obligations ».
Un message sous forme de pression sur l’UE pour qu’elle accélère le processus et place ainsi l’Ukraine sous la protection militaire des pays membres.
Le président ukrainien a ajouté qu’un « Sommet de la Paix » se préparait pour le mois de juin, tout en lançant un appel à l’Alliance atlantique : « Préparation du sommet de l’OTAN qui se tiendra cet été. Un signal politique fort est nécessaire : l’Alliance ne doit pas avoir peur de sa propre force et se cacher de ses propres fondations.»
La police russe interdit un concert
Le secteur culturel en Russie est sous la pression des autorités, après plus de deux ans de conflit en Ukraine couplé à une répression généralisée contre les voix dissidentes.
Nouvel exemple, les membres d’un groupe de métal russe bien connu, Korrozia Metalla, ont été arrêtés samedi soir par la police en plein concert et inculpés de « Propagande symbolique nazie », ont rapporté les autorités. Un prétexte fallacieux, selon le groupe.
« Des policiers, avec le soutien de la Garde nationale, ont arrêté trois membres d’un groupe de musique dans l’un des clubs de Nijni Novgorod »a indiqué la police régionale dans un communiqué.
Selon le leader du groupe, Sergei Troitsky, le batteur se trouve « dans le coma après l’attaque de trois brutes » à Nijni-Novgorod, a-t-il publié dimanche soir sur un réseau social russe.
Il avait signalé auparavant un « descente » effectuée pendant le concert, au cours duquel du matériel, dont deux guitares de rechange, a disparu.
Les trois membres du groupe, âgés de 57, 19 et 42 ans, sont accusés de « propagande ou exposition publique d’attirails ou de symboles nazis »une infraction le plus souvent punie par une amende ou une courte période de détention administrative.
La police a déclaré avoir saisi des t-shirts et des livres « portant des symboles interdits ».
Selon la directrice du groupe, Maria Rounova, interrogée par l’agence d’État TASSles symboles en question sont « anciens symboles slaves ».
Sur des images du concert diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir les policiers faire irruption dans la salle pendant le concert et obliger les spectateurs à s’allonger au sol, parfois de manière musclée.
La Géorgie imite Poutine
Le Parlement de Géorgie examine lundi 29 avril 2024 un projet de loi sur «influence étrangère»au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé environ 20 000 personnes à Tbilissi contre ce texte jugé liberticide, et dont l’Union européenne a averti qu’il mettait en danger l’adhésion du pays.
Ce plan a amené des milliers de Géorgiens dans la rue depuis qu’il a été déposé au Parlement pour la deuxième fois à la mi-avril par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien. Elle est dénoncée pour sa similitude avec une loi adoptée en Russie, qui a permis en quelques années de faire taire l’opposition au président Vladimir Poutine.
Cela a également suscité l’inquiétude de Bruxelles, qui a averti que l’adoption de ce type de loi pourrait détruire les chances de la Géorgie d’adhérer à l’UE.
Agitant des drapeaux européens et géorgiens, environ 20 000 personnes se sont rassemblées dimanche sur la place de la République, au centre de Tbilissi, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Espionner un Allemand au profit de Moscou
Un ancien militaire de carrière allemand comparaît lundi devant la justice de son pays pour espionnage au profit de Moscou, alors que les affaires autour de l’influence russe dans le pays se multiplient depuis la guerre en Ukraine.
L’homme, simplement désigné par le parquet fédéral sous le nom de Thomas H., a été arrêté en août 2023 dans la ville de Coblence.
Il est jugé devant le tribunal de Düsseldorf pour avoir transmis des informations aux services de renseignement russes alors qu’il travaillait au sein du principal département informatique et logistique de la Bundeswehr, chargé notamment de la gestion du matériel militaire.
En mai 2023, le suspect « contacté le consulat général de Russie à Bonn et l’ambassade de Russie à Berlin et proposé leur coopération »selon l’accusation. « Il a ensuite transmis des informations qu’il avait obtenues dans le cadre de ses activités professionnelles pour les transmettre à un service de renseignement russe ».
Selon les médias allemands, le militaire avait accès à des informations particulièrement sensibles, notamment concernant les systèmes de guerre électronique.