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Guerre en Ukraine : pourquoi Washington et Londres s’apprêtent à autoriser Kiev à utiliser des armes à longue portée

La pression augmente à nouveau. La levée des restrictions sur l’utilisation des armes à longue portée contre la Russie sera au cœur de la « discussion stratégique approfondie »Une visite officielle est prévue vendredi 13 septembre entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président américain Joe Biden, à Washington, dans le bureau ovale à 16h30 (20h30 GMT). Il s’agit de la deuxième visite à Washington depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre travailliste britannique en juillet.

La discussion aura lieu alors que Volodymyr Zelensky a remis le sujet sur la table. Kiev exige de ses alliés la levée des restrictions sur les armes à longue portée. L’objectif : attaquer les bases arrière russes qui permettent à Moscou de préparer ses offensives en Ukraine.

Le risque d’escalade militaire

Cette question était déjà au centre de la visite conjointe inédite à Kiev, mercredi 11 septembre, du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et du chef de la diplomatie britannique, David Lammy. La veille, Joe Biden avait assuré que les Etats-Unis « a travaillé » de permettre à l’Ukraine d’utiliser des missiles à plus longue portée contre la Russie.

« La Russie a déclenché ce conflit. La Russie a envahi illégalement l’Ukraine. La Russie peut mettre fin à ce conflit immédiatement. »Keir Starmer l’a déclaré dans l’avion qui le conduisait à Washington, selon des propos rapportés par les médias britanniques.

À ce jour, Washington autorise Kiev à frapper uniquement des cibles russes dans les parties occupées de l’Ukraine et dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations de combat de Moscou. « Nous nous adapterons si nécessaire, notamment en ce qui concerne les moyens dont dispose l’Ukraine pour se défendre efficacement contre l’agression russe. »a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken en Pologne, jeudi 12 septembre.

Selon les médias britanniques, Joe Biden, qui craint un conflit nucléaire, serait prêt à autoriser l’Ukraine à déployer des missiles britanniques et français utilisant la technologie américaine, mais pas les missiles américains eux-mêmes.

Vladimir Poutine a déclaré jeudi 12 septembre que permettre à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée signifierait que « Pays de l’OTAN » serait « en guerre avec la Russie ». « Cela changerait la nature même du conflit » Dans ce contexte de tensions croissantes, le service de sécurité russe, le FSB, a annoncé le lendemain avoir retiré l’accréditation de six diplomates de l’ambassade britannique à Moscou, soupçonnés d’espionnage.

Autant de déclarations qui font craindre une escalade militaire, alors que se tiendra dimanche 22 et lundi 23 septembre à New York le Sommet du Futur, au cours duquel se réuniront les 193 États membres des Nations Unies. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a notamment déclaré : « Nous devons nous concentrer à nouveau sur la prévention des conflits et la médiation (…) »Des déclarations en total décalage avec le risque actuel de dérapage.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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