Guerre en Ukraine : pourquoi Volodymyr Zelensky ouvre la porte à un sommet avec la Russie
Un premier pas vers une solution diplomatique ? Près de neuf cents jours après le début de la guerre et l’invasion russe de l’Ukraine, un cessez-le-feu, et a fortiori un règlement du conflit, semble un objectif de plus en plus lointain.
Cependant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ouvre désormais la porte à un sommet de paix avec la Russie. » plan « Pour « une paix juste »il l’a déclaré lors d’une conférence de presse à Kiev le 15 juillet. « Je me suis fixé comme objectif que d’ici novembre nous ayons un plan entièrement préparé » pour le sommet, a-t-il dit, ajoutant : « Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet. »
Des points de blocage subsistent
Jusqu’alors, Volodymyr Zelensky avait posé comme préalable le retrait de toutes les forces russes de l’ensemble du territoire ukrainien. Lors de la première « conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine », organisée en Suisse les 15 et 16 juin, la Russie n’a pas été invitée, et la Chine a décliné, considérant que sans l’un des deux belligérants, le sommet ne servirait à rien d’autre qu’à réaffirmer les positions ukrainienne et occidentale. « Le premier n’était pas du tout un sommet de paix. Donc, apparemment, nous devons d’abord comprendre ce qu’il (Volodymyr Zelensky) entend par là. »a réagi ce mardi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Le président ukrainien a évoqué trois axes de son plan : la souveraineté énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers. Pas question cette fois du retrait sans conditions des forces russes, qui occupent 20% du territoire.
Un retrait qui figurait dans le plan de paix en dix points présenté jusqu’à présent. Côté russe, les conditions restent l’abandon des quatre régions que Moscou réclame, en plus de la Crimée – actuellement occupée de facto – et, surtout, l’assurance que l’Ukraine n’adhère pas à l’OTAN. Ce dernier point reste toutefois un objectif majeur pour Volodymyr Zelensky.
Mais si le président ukrainien semble ouvrir la porte, c’est d’abord en raison des difficultés croissantes de son pays, malgré le soutien occidental. C’est précisément là que réside le problème : du côté des Etats-Unis, la perspective de voir Donald Trump revenir au pouvoir pourrait modifier l’équilibre des forces.
L’ancien président, plus conciliant avec les positions de Vladimir Poutine, répète vouloir résoudre le conflit rapidement, et donc d’une manière défavorable à l’Ukraine. Au Congrès, des élus républicains se sont opposés à une aide militaire à l’Ukraine, à commencer par JD Vance, le colistier de Donald Trump.
Quant à l’Union européenne, soutien le plus fidèle de Volodymyr Zelensky, la présidence tournante qui revient à la Hongrie pendant six mois met en évidence les divisions entre les États membres sur le sujet. Et la visite inattendue de Viktor Orban à Vladimir Poutine le 5 juillet pour discuter de la possibilité « établir la paix » sans en référer aux autres États membres, a justement conduit à un échange de mots diplomatique au sommet de l’Europe.
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