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Guerre en Ukraine : l’Occident épargne-t-il la Russie ?

Pouvons-nous armer Kiev tout en imposant des restrictions sur l’utilisation de ces armes ? Et ainsi réduire la puissance de feu des Ukrainiens face à des Russes plus nombreux et mieux équipés ?

La réponse divise le camp occidental.

Rome, qui aide militairement l’Ukraine mais craint un élargissement du conflit, s’oppose à l’utilisation par Kiev de certaines armes capables de frapper des cibles situées sur le territoire russe, voire en Crimée. La chef du gouvernement italien Giorgia Meloni s’inscrit ainsi dans la lignée des dirigeants allemands et américains. En effet, les États-Unis, principal fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine, et d’autres pays européens comme l’Allemagne sont très réticents à fournir des armes sans aucune restriction. Ces armes comprennent, par exemple, des missiles semi-balistiques à longue portée ATACMS .

Conquérir sans entrave

À l’inverse, d’autres membres du camp occidental ont officiellement levé les restrictions à l’emploi ; c’est le cas de la Suède qui autorise Kiev à frapper le territoire russe avec huit pièces d’artillerie Archer livré aux armées ukrainiennes et dont la portée est de 60 km. C’est également le cas de la France, dont les bombes à guidage de précision Marteau AASM ont été largués lors de raids contre des cibles russes dans la région frontalière de Belgorod.

Samedi, dans une interview télévisée à l’hebdomadaire L’économisteLe secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que le moment est venu pour les alliés d’évaluer la possibilité d’éliminer certaines restrictions sur l’utilisation des armes qu’ils ont fournies à l’Ukraine . Il a réitéré ces propos lundi à Sofia, répétant que L’Ukraine a les mains liées en raison des restrictions sur l’utilisation des armes fournies par ses alliés occidentaux sur le territoire russe .

La polémique concerne également l’éventuel déploiement de troupes alliées sur le territoire ukrainien. La France, la Pologne et les Pays-Bas, entre autres, n’hésitent pas à envisager cette possibilité.

Soutenu par Berlin, Washington défend sa politique de pas de bottes au sol (pas de troupes sur le théâtre d’opérations).

Mais en l’absence de soldats des armées américaines, ce sont les employés des sociétés américaines de services de sécurité et de défense qui entrent sur le théâtre ukrainien. Amentum, l’un des plus grands ESSD américains, recrute actuellement des techniciens pour assurer la maintenance des hélicoptères de fabrication américaine. Les postes doivent être pourvus en Ukraine même.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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